peindre
5e édition
PEINDRE.
v. actif.■
Représenter, figurer quelque chose, tirer la ressemblance de quelque objet par les traits, les couleurs, etc. Peindre un homme, un arbre, un lion. Il a fait peindre son père, sa femme, ses enfans. Il est peint trait pour trait. Peindre d’idée, de mémoire. Peindre sur toile, sur bois. Peindre sur cuivre. Peindre sur marbre, sur ivoire. Peindre un vase de fleurs sur une glace de miroir. Peindre en huile, à l’huile. Peindre à fresque. Peindre en détrempe. Peindre en pastel. Peindre en camaïeu. Peindre en miniature. Peindre en émail. Peindre d’après nature. Peindre quelqu’un en grand, le peindre en petit, le peindre à demi-buste. Peindre quelqu’un en beau, le peindre en laid. Peindre une bataille. Peindre une prairie, une vallée, une montagne, un morceau d’Architecture.
On dit, qu’Un Peintre peint l’Histoire, pour dire, qu’Il travaille sur des sujets historiques ; et d’Un autre, qu’Il peint le portrait, le paysage, l’ornement, etc.
On dit d’Un homme parfaitement bien fait, qu’Il est fait à peindre ; et d’Un habit bien fait et qui sied bien, qu’Il est fait à peindre, qu’il va à peindre. Voilà un habit qui vous va à peindre.
On dit, Peindre une galerie, une chambre, un cabinet, un plafond, des lambris, pour dire, Les embellir par diverses représentations de figures, d’arabesques, ou d’ornemens.
Il se prend aussi quelquefois pour, Couvrir simplement avec des couleurs, sans qu’elles représentent aucune figure. Peindre en rouge, en blanc, en noir, etc. Peindre les roues et le train d’un carrosse. Les Sauvages se peignent de plusieurs couleurs. Ce vieillard se peint la barbe et les cheveux.
■
Peindre, signifie aussi, Décrire et représenter vivement quelque chose par le discours. Il a admirablement bien peint les combats et les naufrages dans son Poëme. Tout y est si bien peint, que l’on croit voir ce qu’il décrit. Il peint bien ses personnages et leurs différens caractères. Il peint si vivement la colère, la douleur, la joie, la crainte, qu’il en inspire les sentimens. Peindre le vice avec les couleurs les plus propres à en donner de l’horreur.
On dit, qu’Un Auteur se peint dans ses ouvrages, pour dire, que Sans y penser, il y marque, il y donne à connoître son caractère et ses inclinations.
On dit aussi, que Les objets se peignent sur la glace d’un miroir, sur la surface de l’eau, ou d’un autre corps poli, pour dire, qu’Ils y sont représentés au naturel.
On dit proverbial. d’Un homme qui, après avoir beaucoup bu, recommence à boire, qu’Il s’achève de peindre. Cela se dit aussi d’Un homme qui se conduit de manière à compléter sa ruine, son déshonneur.
On dit de même, Pour nous achever de peindre… Voilà qui nous achève de peindre, en parlant d’Un malheur ou d’un embarras nouveau qui vient accroître d’autres embarras ou d’autres malheurs.
■
Peindre, se dit aussi De l’écriture, pour marquer qu’on forme bien les lettres, les caractères. Voilà une belle écriture, cela est bien peint. Il peint bien. Il peint mal.
■
Peint, einte. participe.
On appelle Toiles peintes, Certaines toiles qui viennent des Indes, et qui sont peintes avec le suc de quelques herbes. On fait depuis quelque temps des toiles peintes en France, à l’imitation de celles des Indes.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.
VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- peignage, n. m.
- peigne, n. m.
- peigne-cul, n. m. inv.
- peignée, n. f.
- peigner, v. tr.
- peigneur, -euse, n.
- peignier, n. m.
- peignoir, n. m.
- peignures, n. f. pl.
- peinard, -arde, adj.
- peindre, v. tr. et pron.
- peine, n. f.
- peiner, v. tr. et intr.
- peineux, euse, adj. [4e édition]
- peintre, n. m.
- peintresse, n. f.
- peinturage, n. m. [7e édition]
- peinture, n. f.
- peinturer, v. tr.
- peintureur, n. m. [7e édition]