puer

5e édition

PUER.

verbe n.
■  Sentir mauvais. Ce verbe n’est d’usage qu’à l’infinitif, au présent, à l’imparfait, au futur de l’indicatif et au conditionnel présent. On écrivoit, Je pus, tu pus, il put. L’usage a réformé cet abus. Il faut, Je pue, tu pues, il pue. Cette viande commence à puer. Ces perdrix puent. Cet homme pue beaucoup. Son haleine pue. Il puoit. Cela puera bientôt. Si vous gardiez ces fleurs plus long-temps dans la même eau, elles pueroient.
On dit figurément et proverbialement d’Un homme qui sent fort mauvais, qu’Il pue comme un rat mort, comme un bouc, comme une charogne, comme la peste, qu’il pue à engloutir.
Il se construit quelquefois à la manière des verbes actifs. Ainsi l’on dit, qu’Un homme pue le vin, pour dire, qu’Il sent extrêmement le vin. Ses habits puent la vieille graisse. On dit qu’Une chose pue le musc, pour dire, qu’Elle a une odeur de musc excessive et incommode. La même chose se dit Des odeurs bonnes par elles-mêmes, mais dont l’excès fait une impression désagréable, lorsqu’elles sont trop violentes.
On dit d’Un homme dégoûté de viande, de vin, etc. que La viande lui pue, que le vin lui pue ; et figurément dans le même sens, Le jeu, la danse, la comédie lui pue au nez, pour dire, qu’Il est rebuté, qu’il est dégoûté de ces sortes de plaisirs.
On dit proverbialement, quand on se trouve obligé de nommer quelque chose de puant ou de sale, Paroles ne puent point. Dans la même occasion, on dit aussi proverbialement au singulier, Parole ne pue point.
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