roide

5e édition

ROIDE.

adj. des 2 g. (En conversation l’on pron. Rède, rédeur, rédir ; dans le discours soutenu, Rède, rédeur, rédir, ou Roède, roédeur, roédir.)
■  Qui est fort tendu, et qu’on a de la peine à plier. Tendez cette corde davantage, elle n’est pas assez roide. Il a été frappé de paralysie, il a le bras gauche tout roide. Il étoit tout roide de froid. Ce cheval a les jambes roides. Coudre une dentelle, un bord trop roide. Roide comme un bâton, comme une barre de fer.
On dit, Il est tombé roide mort, il a été tué tout roide, il demeura tout roide mort sur la place, pour dire, Il est tombé mort, il a été tué tout d’un coup. Il est du style familier.
On dit, que Du linge est tout roide d’empois, qu’il est empesé trop roide, pour dire, qu’Il est trop ferme, trop dur, parce qu’on y a mis trop d’empois.
On dit d’Une rivière, que Le cours en est roide, pour dire, qu’Elle est rapide.
On dit, que Les hirondelles, les pigeons ont le vol roide, l’aile fort roide, pour dire, qu’Ils ont l’aile forte, qu’ils volent rapidement.
On dit, qu’Une montagne est roide, pour dire, que La pente en est droite, qu’elle est difficile à monter.
On dit aussi dans le même sens, Degré roide, escalier trop roide.
■ Roide, signifie figur. Inflexible, opiniâtre, dur. C’est un homme roide, un esprit roide.
On dit figurément et familièrement, Se tenir roide, pour dire, Ne pas fléchir, persister, s’obstiner dans sa résolution. Quoi qu’on ait pu lui dire, il s’est tenu roide.
■ Roide, est quelquefois pris adverbialement, et signifie, Vîte. Cela va aussi roide qu’un trait d’arbalète. En ce sens on dit, que Pour bien jouer au volant, il faut jouer bas et roide.
On dit familièrement, qu’On a mené une affaire bien roide, pour dire, qu’On l’a poussée fort vivement. Et on dit dans le même sens : On a mené cet homme bien roide. Il a mené les ennemis bien roide.
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