teinture

5e édition

TEINTURE.

subst. fém.
■  Liqueur préparée pour teindre. Préparer de la teinture. Mettre des étoffes à la teinture. Donner la teinture trop chaude à une étoffe.
Il se prend aussi pour L’impression de couleur que cette liqueur laisse sur les étoffes et sur les autres choses que l’on teint. Du drap d’une belle teinture, d’une bonne teinture, d’une vilaine teinture. Ce drap a bien pris la teinture.
■ Teinture, en termes de Chimie, signifie, La couleur d’un minéral ou d’un végétal, tirée par le moyen de quelque liqueur que ce soit, et surtout de l’esprit-de-vin. Tirer de la teinture des fleurs de pêcher avec de l’eau. Les acides tirent la teinture des plantes. Teinture de roses. Teinture d’or. Teinture d’antimoine. Teinture de corail. Teinture de Mars, etc.
■ Teinture, signifie figurément, Connoissance superficielle dans quelque science, dans quelque art. Il avoit déjà quelque teinture de Philosophie. Il n’a pas la moindre teinture de Théologie. Avoir quelque teinture, une légère teinture des Belles-Lettres.
Il signifie aussi, L’impression que la bonne ou mauvaise éducation laisse dans l’âme. Il a été nourri parmi des gens de mauvaise vie, il lui en est demeuré une teinture, quelque teinture de libertinage. Il a été instruit par des gens de bien, il lui est resté quelque teinture de vertu.
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