tirer

5e édition

TIRER.

v. a.
■  Mouvoir vers soi, amener à soi, ou après soi. Tirer avec force. Tirer sans peine. Tirer en haut. Tirer en bas. Tirer la porte après soi. Tirer un siége. Tirer quelque chose à soi. Des chevaux qui tirent un carrosse. Des bœufs qui tirent la charrue. Tirer un bateau à bord. Des chevaux qui tirent un bateau. Tirer quelqu’un par le bras, par le manteau, le tirer à quartier, le tirer à p. 661part, le tirer à l’écart pour lui parler. Tirer les oreilles, les cheveux à quelqu’un.
On dit aussi figurément et familièrement, qu’On aura bien à tirer dans une affaire, pour dire, qu’On aura bien de la peine à la faire réussir. Et en parlant d’Un homme qui a encore beaucoup à travailler, beaucoup de choses à faire avant que de parvenir où il prétend, on dit familièrement, qu’Il a encore bien à tirer pour en venir là.
On dit figurément, qu’Un homme se fait tirer l’oreille, pour dire, qu’Il a beaucoup de peine à consentir à ce que l’on demande de lui.
On dit, qu’Une chose, qu’une raison, est tirée par les cheveux, est tirée aux cheveux, pour dire, qu’Elle est amenée au sujet avec violence, ou avec trop de subtilité.
On dit, Tirer l’épée contre quelqu’un, pour dire, Se battre contre quelqu’un ; et, Faire tirer l’épée à quelqu’un, pour, L’obliger à se battre : et figurément, Tirer l’épée contre son Prince, pour, Se révolter contre son Prince.
On dit figurément, en parlant d’Un procès, d’une dispute littéraire, L’épée est tirée, pour dire, Ils vont décidément s’attaquer.
On dit, Le vin est tiré, il faut le boire, pour signifier, qu’Une affaire est engagée, et qu’il n’y a plus à reculer.
On dit, Tirer la langue pour la montrer au Médecin, et tirer la langue pour se moquer de quelqu’un. Dans ces deux exemples, Tirer la langue, signifie, Avancer la langue hors de la bouche.
On dit proverbialement et populairement, Faire tirer la langue à quelqu’un d’un pied de long, pour dire, Le faire languir dans l’attente de quelque assistance dont il a besoin.
On dit d’Un homme de qui on ne peut être payé, qu’On ne peut tirer d’argent de lui ; d’Un homme qui ne veut point répondre sur quelque chose, qu’On ne sauroit tirer un mot de lui, qu’on ne peut rien tirer de lui ; et d’Un criminel qui ne veut rien avouer, qu’On ne peut parvenir à tirer la vérité de sa bouche.
On dit figurém. Tirer des sons d’un instrument, pour dire, Lui faire rendre des sons.
On dit, Tirer la couverture à soi, de son côté, pour dire, Tourner une chose à son avantage.
On dit, Tirer de l’eau, pour dire, Prendre de l’eau au puits ; Tirer du vin, pour, Prendre du vin au tonneau ; Tirer du sang, pour, Saigner ; et Tirer une vache, pour, La traire. Aller tirer de l’eau au puits. Il est allé à la cave tirer du vin. On lui a tiré du sang. Il a fallu lui tirer du sang. Tirer le pis d’une vache.
Tirer au clair, se dit figurément pour, Éclaircir un fait, une difficulté.
On dit d’Un navire, Il tire tant d’eau, tant de pieds d’eau, pour, Il enfonce dans l’eau de tant de pieds ; Les grands vaisseaux tirent beaucoup d’eau : et de certaines choses, Elles tirent l’eau, pour, Elles s’imbibent, elles s’abreuvent d’eau. Ce cuir-là n’est pas bien préparé, il tire l’eau comme une éponge.
On dit proverbialement, Tirer le diable par la queue, pour, Avoir beaucoup de peine à subsister.
On dit proverbialement et populairement, Tirer ses chausses, tirer ses grègues, pour, S’en aller, s’enfuir.
■ Tirer à quatre chevaux. Supplice qui consiste à attacher un criminel par les pieds et par les mains à quatre chevaux, qui le tirent chacun de leur côté, et qui le démembrent.
■ Tirer à quatre. Expression d’énergie, pour marquer Une grande instance faite à quelqu’un. Il a fallu le tirer à quatre pour l’amener. Il est familier.
On dit familièrement, qu’On est tiré à quatre épingles, pour, qu’On est ajusté avec un extrême soin, et de manière à paroître craindre de déranger son ajustement.
■ Tirer, signifie aussi Ôter. Tirer les bottes, tirer les bas à quelqu’un. Tirer un diamant de son doigt. Tirer du marbre de la carrière. Tirer de l’or de la mine. Tirer un œil de la tête. Tirer de l’argent de son coffre, de sa bourse, de sa poche. Tirer une écharde du doigt. On ne sauroit le tirer de dessus ses livres, le tirer de son cabinet. Tirer son couteau de sa poche, tirer sa tabatière. On dit d’Un homme qui se tient attaché à une idée, et qui répond toujours la même chose, On ne peut le tirer de là.
On dit proverbialement et figurém. Tirer son épingle du jeu, pour, Se dégager subtilement d’une mauvaise affaire, d’une partie périlleuse. Il se dit aussi, pour signifier, Retirer ce qu’on avoit avancé pour une affaire qui devient mauvaise.
On dit figurément d’Un homme, qu’Après lui il faut tirer l’échelle, pour, qu’Il a si bien fait en quelque chose, qu’on ne le peut égaler. Il est proverbial et populaire.
On dit d’Un homme, qu’Il s’est tiré du pair, qu’il s’est tiré de pair, pour, qu’Il s’est élevé au-dessus de ses égaux.
On dit proverbialement, Tirer les marrons du feu avec la pate du chat, pour, Faire faire par un autre quelque chose de dangereux, pour en tirer soi-même le profit. On dit aussi, Tirer les vers du nez. Voyez Nez.
On dit, Se tirer d’affaire, se tirer d’intrigue, se tirer d’embarras, pour, Parvenir à se débarrasser d’une affaire, d’une intrigue, etc.
On dit absolument, en parlant d’Une maladie, d’une difficulté, d’un procès, d’une affaire fâcheuse, etc. S’en tirer. Il s’en est bien tiré. Vous ne vous en tirerez jamais.
On dit figurément et familièrement, qu’Un homme s’est tiré une épine du pied, pour, qu’Il s’est délivré d’une chose qui l’inquiétoit continuellement.
On dit, Tirer pied ou aile d’une chose, pour, En tirer quelque profit de manière ou d’autre ; et, Tirer une plume de l’aile à quelqu’un, pour, Attraper quelque chose à quelqu’un. Toutes ces phrases sont familières.
■ Tirer, signifie, Délivrer, dégager. Tirer un homme de prison, le tirer de captivité. Tirer son ami d’un danger, d’un péril. Qui le tirera de cet embarras ? On l’a tiré de la misère. On dit figurém. Tirer quelqu’un de peine, pour, Le faire sortir d’embarras.
On dit d’Un homme, qu’On l’a tiré d’un mauvais pas, pour, qu’On l’a dégagé d’une affaire difficile, embarrassante, fâcheuse.
On dit figurément, qu’On a tiré quelqu’un de la boue, de la poussière, pour, que d’Un état vil et misérable, on l’a élevé à un état fort au-dessus de sa première condition.
■ Tirer, signifie figurément, Recueillir, percevoir, recevoir. Tirer du profit. Quel avantage tirez-vous de là ? Il tire dix mille livres de rente de sa Terre. Il tire beaucoup de la Cour. Il tire de sa Charge tout ce qu’on en peut tirer. On a tiré beaucoup d’argent des nouveaux Edits. C’est un homme qui a bien tiré de l’argent de son Emploi.
On dit, Tirer quelque grâce de quelqu’un, pour, En obtenir quelque grâce par adresse ou par instance. Il a tiré une donation de lui. Il en a tiré un bénéfice considérable.
On dit aussi, Tirer parti de quelqu’un, tirer parti de quelque chose, pour dire, En tirer des services, de l’avantage.
On dit, Tirer parole, tirer promesse, tirer quelque éclaircissement de quelqu’un, pour, Faire en sorte qu’il engage sa parole, sa promesse, qu’il donne l’éclaircissement qu’on souhaite de lui.
On dit, qu’On ne sauroit tirer de raison d’un homme, pour, qu’On ne peut obtenir de lui qu’il se porte à faire ce qu’il doit. On dit aussi, Tirer raison, tirer satisfaction d’une injure, d’une offense, pour, Faire réparer l’injure, l’offense ; et, Tirer vengeance, pour, Se venger.
On dit, Tirer vanité d’une chose, pour, En faire vanité ; et, Tirer avantage d’une chose, pour, La tourner à son avantage, l’interpréter à son avantage. Il tire vanité d’une chose dont il devroit avoir honte. Il tire avantage de votre modération, de votre retenue, et s’imagine que vous le craignez.
On dit, Tirer son origine, tirer sa source de .... pour, Descendre, être issu, tenir son origine de .... Il tire son origine d’une telle Maison. Cette rivière tire sa source d’une telle montagne. Et on dit, qu’Un Généalogiste tire l’origine d’un homme de telle ou telle Maison, pour, qu’Il prétend que cet homme en descend.
Tirer une lettre de change, C’est signer une sorte de lettre par laquelle on charge un Correspondant de payer la somme énoncée à celui qui présentera cette lettre. Tirer une lettre de change payable à deux mois de vue, payable à vue.
On dit, Tirer une lettre de change sur quelqu’un, ou simplement, Tirer sur quelqu’un.
■ Tirer, signifie, Extraire par voie de distillation ou autrement. Tirer de l’eau de fleur d’orange par le moyen du feu. Tirer de l’huile sans feu. Tirer le suc des herbes, le suc des viandes.
On dit proverbialement d’Un homme habile, adroit, qui fait d’une chose tout ce qu’on en peut faire, qui en tire tout l’avantage qu’on en peut tirer, qui p. 662pénètre jusqu’au fond d’une affaire, que C’est un homme qui tire la quintessence de tout.
On dit aussi proverbialement d’Un homme qui sait tirer profit de tout, qu’Il tireroit de l’huile d’un mur ; et d’Un homme avare et tenace, qu’On tireroit plutôt de l’huile d’un mur, que de tirer de l’argent de lui.
■ Tirer, signifie aussi figurément, Recueillir, dans le sens où Recueillir se prend pour Extraire. Il a tiré une infinité de belles sentences des Anciens. Tout ce qu’il a dit de ce Pays-là, il l’a tiré des nouvelles relations qui en sont venues. C’est d’un tel Auteur qu’il a tiré tout ce qu’il sait. C’est d’un tel Père qu’il a tiré ce passage. Cette décision est tirée d’un Auteur suspect.
On dit, Tirer une conséquence, une conclusion, pour, Inférer, conclure. De cela je tire une conséquence. On tire de là un grand argument contre lui. La conclusion que vous voulez tirer de là n’est pas juste.
On dit au neutre, qu’Une chose tire à conséquence, pour, qu’À l’avenir on pourroit s’en autoriser pour quelque chose de pareil, et ordinairement contre la règle. C’est une chose que vous pouvez lui accorder d’autant plus facilement, qu’elle ne peut tirer à conséquence.
On dit d’Un homme, qu’Il tire à sa fin, pour, qu’Il approche de sa fin. On le dit de même d’Un travail, d’un ouvrage.
■ Tirer, signifie encore Étendre. Tirer du linge sur la platine. Tirer une courroie.
On dit, Tirer l’or, tirer l’argent, etc. pour, Les étendre en fils déliés, afin de s’en servir ensuite à divers usages ; Tirer une corde, la tirer ferme, pour, La bander le plus qu’on peut : et on dit au neutre, qu’Une corde tire, pour, qu’Elle est bandée extrêmement ferme.
On dit, Tirer bien ses bas, pour, Les étendre bien sur la jambe, pour empêcher qu’ils ne fassent des plis.
On dit, Tirer les rideaux, pour, Ouvrir ou fermer les rideaux. On dit figurément, Tirer le rideau sur quelque chose, et absolument, Tirer le rideau, pour dire, Passer sous silence quelque chose qu’il n’est pas à propos de dire.
On dit aussi, Tirer le voile sur les défauts d’autrui.
On dit proverbialement et figurém. d’Une dépense qu’on a peine à soutenir jusqu’au bout de l’année, que Pour cela il faut bien tirer la courroie ; et absolument, qu’Il faut bien tirer, pour, qu’Il faut user d’une grande économie. Il faut qu’il tire bien la courroie pour aller jusqu’au bout de l’an. Il a bien à tirer pour attraper le bout de l’année.
On dit, Tirer une affaire en longueur, pour, En éloigner la conclusion. Il tire l’affaire en longueur pour la rompre. On dit dans le même sens et au neutre, qu’Une affaire, qu’une maladie tire en longueur, qu’elle tire de long.
■ Tirer, signifie aussi Tracer. Tirer une ligne sur du papier. Tirer une raie sur ce qu’on a écrit. Tirer une allée au cordeau. Tirer un plan sur du papier. Tirer le plan d’une forteresse, d’une maison.
On dit, Tirer l’horoscope d’un homme, pour, Faire l’horoscope d’un homme suivant les règles et les principes de l’Astrologie judiciaire.
■ Tirer, se dit en quelques phrases, pour signifier, Faire le portrait de quelqu’un. Tirer un homme au naturel. Il s’est fait tirer par un excellent Peintre.
Il se dit dans la Sculpture. On l’a tiré en cire. Il s’est fait tirer en plâtre.
■ Tirer, signifie aussi Imprimer. Tirer des feuilles. Tirer des estampes. On n’a tiré que cent exemplaires de son livre. Il n’y a encore que deux feuilles de tirées. La feuille est composée, il n’y a plus qu’à la tirer. La feuille n’est encore tirée qu’à moitié.
■ Tirer, s’emploie en termes d’Escrime. Ainsi on dit, Tirer des armes, pour dire, Faire des armes. Dans cette phrase il est neutre, et il vieillit. Tirer de tierce, de quarte. Tirer en tierce. Tirer à la muraille. Voy. Muraille.
On dit, Tirer une estocade, un coup d’estocade, pour dire, Porter, pousser une estocade à celui contre qui on fait des armes, ou contre qui on se bat véritablement. Dans ces phrases il est actif, et il vieillit.
On dit proverbialement et figurém. Tirer l’estocade, tirer une estocade à quelqu’un, pour dire, Lui demander de l’argent à emprunter, quoiqu’on manque du pouvoir ou qu’on n’ait pas l’intention de le lui rendre.
On dit, Tirer sur le temps, pour, Tirer au moment où l’adversaire se prépare à tirer lui-même ; et dans le sens figuré, pour, Saisir prestement l’occasion de dire ou de faire quelque chose.
■ Tirer, en ce sens, se dit plus particulièrement en parlant Des armes de trait, ou des armes à feu. Tirer de l’arc. Tirer de l’arbalète. Tirer de l’arquebuse. Tirer aux perdrix. Tirer en l’air. Tirer au blanc, à la blanque. Tirer à boulets rouges, à coups perdus, à ricochet. Et dans ces phrases il est neutre.
On dit aussi à l’actif : Tirer des flèches. Tirer des bombes. Tirer le canon. Il a tiré son fusil, son pistolet en l’air. Tirer un coup de mousquet, de fusil, de pistolet, de canon. Tirer un feu d’artifice. Tirer des petards. Tirer des fusées, etc. Et absolument : Tirer sur quelqu’un. Tirer à quelqu’un. Tirer contre quelqu’un.
On dit, Tirer à poudre, tirer à plomb, tirer à balle, tirer à coup posé, à coup sûr, etc.
On dit, Tirer au vol ou en volant, pour, Tirer sur un oiseau dans le temps qu’il vole ; et figurément d’Un homme à qui il est difficile de parler, parce qu’il passe toujours avec précipitation, que Pour lui parler, il faut le tirer en volant. Il est familier.
On dit aussi, Tirer un oiseau, tirer un lièvre, pour, Tirer dessus. On dit, Tirer à l’oiseau.
On dit figurément, Tirer sa poudre aux moineaux, pour, Prendre de la peine pour une chose qui ne le mérite pas.
On dit aussi figurément, Tirer sur quelqu’un, pour signifier, Dire des choses offensantes de quelqu’un ; et dans le même sens, Tirer à cartouche, à boulets rouges sur quelqu’un, pour signifier, En dire les choses les plus offensantes : et on dit, Tirer sur quelqu’un à bout portant, pour, Lui dire en face les choses les plus dures.
On dit proverbialement, Vous tirez sur vos gens, pour, Vous dites du mal de ceux mêmes qui sont dans vos intérêts.
En Arithmétique, on dit, Tirer la racine carrée, cubique d’un nombre, pour dire, Trouver la racine carrée, cubique de ce nombre.
■ Tirer, s’emploie encore au neutre, en parlant D’armes à feu. Dès que le canon eut commencé à tirer, les ennemis capitulèrent. Un fusil qui tire juste.
■ Tirer, se dit Des choses qu’on remet à la décision du sort ; et alors il est neutre. On les fit tirer au sort. Ils tirèrent tous deux à la courte paille. On les fit tirer au doigt mouillé. Faire tirer des soldats au billet.
Il signifie aussi, Prendre au sort, au hasard ; et alors il est actif. Le plus jeune soldat tira le billet noir, et fut passé par les armes. Tirer un billet à la loterie.
On dit, Tirer une loterie, pour, Tirer les billets d’une loterie, pour savoir à qui le sort fera échoir les lots. C’est dans le même sens qu’on dit, Tirer le gâteau des Rois, pour, Voir à qui la féve qui est dans le gâteau écherra.
On dit figurément et familièrement, Tirer au bâton, tirer au court bâton avec quelqu’un, pour, Contester avec lui d’égal à égal. Il ne vous appartient pas de tirer au bâton avec lui. Et il ne se dit que d’Un homme qui est inférieur à celui avec lequel il conteste dans la chose dont il s’agit. Dans ces phrases, il est neutre.
■ Tirer, signifie, Aller, s’acheminer ; et alors il est neutre. Après la bataille gagnée, l’armée tira vers un tel lieu. De quel côté tirez-vous ? Il est familier.
On dit, Tirer de long, pour, Prendre des délais, ou se tenir en arrière ; et Tirer au large, pour, S’enfuir. Il est familier.
■ Tirez, tirez. Termes dont on se sert ordinairement pour chasser un chien.
■ Tirer, s’emploie aussi au neutre avec la préposition Sur ; et alors il signifie, A voir quelque rapport, quelque ressemblance. Il se dit principalement Du rapport que les couleurs ont ensemble. Cette pierre tire sur le vert. Le plumage de cet oiseau tire sur le violet.
■ Tiré, ée. participe.
On dit, Un visage tiré, pour dire, Un visage abattu, maigri.
On dit proverbialement, Ils en sont aux couteaux tirés, à couteaux tirés, pour dire, Ils sont ennemis déclarés.
■ Tiré se prend substantivement pour Une chasse au fusil. Le roi fit hier un beau tiré.
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