vendre
5e édition
VENDRE.
v. a. Conjugaison : Je vends, tu vends, il vend ; nous vendons, vous vendez, ils vendent. Je vendois. Je vendis. Je vendrai. Vends, vendez. Que je vende. Que je vendisse, etc.■
Aliéner pour un certain prix une chose qu’on possède. Vendre une maison, un héritage, une charge. Il m’a vendu ce cheval cinquante pistoles. Vendre cher, à bon marché, à vil prix, à juste prix, à prix raisonnable, à perte, à crédit, argent comptant. Vendre en gros et en détail. Vendre une terre au denier vingt, au denier trente. Vendre un héritage franc et quitte. Vendre à la livre, à l’aune, au boisseau, au cent, à l’arpent, au poids, à faux poids et à fausse mesure. Vendre à pot et à pinte. Vendre à faculté de rachat, à faculté de réméré. Vendre à réméré. Vendre avec garantie. Vendre sans garantie. Vendre à l’encan. Vendre par décret, au plus offrant et dernier enchérisseur. Vendre à l’amiable. Vendre en conscience.
On dit, Vendre bien cher sa vie, vendre chèrement sa vie, pour, Défendre bien sa vie, et faire périr beaucoup d’ennemis avant que de succomber. On dit dans le même sens, Vendre bien cher sa peau ; mais il est du style familier.
On dit Des choses qu’on donne à vil prix, Ce n’est pas vendre, c’est donner.
On dit proverbialem. C’est un homme qui est à moi, à vendre et à dépendre, pour, C’est un homme dont je puis entièrement disposer. Dépendre, signifie là dépenser. Voyez Dépendre.
On dit aussi, Cet homme les vendroit tous, il les vendroit à beaux deniers comptans, pour, Cet homme est plus fin qu’eux, ou cet homme est capable de les sacrifier au moindre intérêt.
On dit proverbialement, Ce n’est pas tout que de vendre, il faut livrer, pour, Il ne suffit pas de promettre, il faut tenir ce que l’on promet.
On dit proverbialement, Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant qu’il soit pris, avant qu’il soit mort, pour, Il ne faut pas disposer d’une chose avant de la posséder.
On dit proverbialement, À qui vendez-vous vos coquilles ? à ceux qui reviennent de Saint-Michel ? et plus ordinairement, À qui vendez-vous vos coquilles ? pour, À qui pensez-vous avoir affaire ? Ce qui se dit pour donner à entendre, qu’On est plus fin que celui qui croit tromper.
On dit aussi proverbialement, qu’Un homme vend bien ses coquilles, pour, qu’Il fait bien valoir les choses dont il veut se défaire.
On dit figurément, qu’Un homme vend son honneur, pour, qu’Il reçoit de l’argent pour faire une action lâche ; qu’Une femme vend son honneur, pour, qu’Elle s’abandonne par intérêt. Et on dit proverbialement, Femme qui prend, se vend.
■
Vendre, signifie quelquefois, Révéler un secret par quelque raison d’intérêt. Ne nous vendez pas. Il vendroit son meilleur ami, son père à beaux deniers comptans. C’est lui qui nous a vendus. On dit De plusieurs particuliers qui parlent ensemble tout bas, Je crois qu’ils nous vendent, pour signifier, qu’Ils font ensemble quelque complot.
On dit aussi, Se vendre à un parti, à une cabale, pour dire, Se livrer à un parti, à une cabale par des vues intéressées.
■
Vendu, ue. participe.
On dit d’Un homme livré à quelqu’un ou à un parti par intérêt, C’est un homme vendu. Dans le même sens on dit, qu’Un homme est vendu à la faveur.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.
VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- vendanger, v. tr.
- vendangeur, -euse, n.
- vendéen, -enne, adj.
- vendémiaire, n. m.
- venderesse, n. f.
- vendetta, n. f.
- vendeur, -euse, n.
- vendication, n. f. [7e édition]
- vendiquer, v. tr. [7e édition]
- vendition, n. f. [7e édition]
- vendre, v. tr.
- vendredi, n. m.
- vendu, -ue, adj. et n.
- vénéfice, n. m.
- venelle, n. f.
- vénéneux, -euse, adj.
- vener, v. tr. [7e édition]
- vénérable, adj.
- vénération, n. f.
- vénéréologie, n. f.