languir

7e édition

LANGUIR.

v. n.
■  Être dans un état d’abattement et de faiblesse causé par quelque maladie qui ôte peu à peu les forces. Il est pulmonique, il y a trois ans qu’il languit. On languit longtemps de ce mal-là avant que d’en mourir. Il ne fait que languir.
Il signifie aussi, Souffrir de la continuité, de la durée d’un supplice, d’un châtiment, d’un besoin, d’un mal physique autre que la maladie. On le fit languir dans de cruels tourments. Tuez tout de suite cet animal, ne le faites pas languir. Languir de faim, de soif, de misère. Languir dans les fers, dans une prison, dans un long exil.
Il se dit, figurément, en parlant Des peines de l’esprit et de l’âme. Languir d’ennui. Languir d’amour. Languir dans l’attente d’un bien. Ne le faites pas languir après ce que vous lui avez promis.
Languir, se dit aussi, figurément, Des végétaux qui ne sont pas en bon état, qui poussent faiblement, qui donnent peu de fruits. Cet arbre languit, ces fleurs languissent faute d’eau.
La nature languit, toutes choses languissent pendant l’hiver, La nature est alors comme engourdie.
Languir, se dit encore figurément, Des ouvrages d’esprit qui manquent de force, de chaleur, de vivacité. Ces vers languissent. Cette pièce commence bien, mais sur la fin elle languit. On dit aussi, fréquemment, dans des sens analogues : La conversation languissait, Personne ne soutenait la conversation, on la laissait tomber. Les nouvelles, les plaisirs languissent, Il y a peu de nouvelles importantes, il y a peu de divertissements. Les affaires languissent, On n’en fait guère. L’affaire languit, Elle traîne en longueur, on ne l’expédie point.
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