pétrir

7e édition

PÉTRIR.

v. a.
■  Détremper de la farine avec de l’eau, la mêler, la remuer, et en faire de la pâte. Pétrir du pain. Pétrir un gâteau. Ce boulanger pétrit bien sa pâte, pétrit bien son pain, et absolument, pétrit bien.
Il se dit par extension, en parlant De certaines choses grasses et onctueuses que l’on presse fortement et en tous sens, avec les mains ou avec les pieds, pour en lier les différentes parties et leur donner de la consistance. Pétrir de l’argile.
Fig., Dieu nous a tous pétris du même limon, Il nous a tous faits semblables et égaux, nous a donné à tous les mêmes facultés, les mêmes passions, les mêmes faiblesses.
Fig. et fam., Il se croit pétri d’un autre limon que le reste des hommes, Il se croit d’une nature supérieure à celle des autres.
Pétrir, se dit encore, en parlant De certaines choses solides que l’on presse fortement avec les mains pour leur donner une autre forme. Certains peuples sauvages pétrissent la tête des enfants nouveau-nés.
Pétri, ie. part. passé.
Fig. et fam., C’est un homme tout pétri de salpêtre, se dit D’un homme colère et impétueux.
Fig. et fam., Il est pétri de bonté, se dit D’un homme extrêmement bon. On dit de même : Cet homme est tout pétri d’orgueil. Cette femme est pétrie de grâces. Etc.
Fig., Une âme pétrie de fange, de boue, Une âme vile et corrompue.
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