coutume

8e édition

COUTUME.

n. f.
■  Façon d’agir établie par l’usage, habitude contractée par un individu dans ses manières, dans ses discours, dans ses actions. Il a coutume d’agir ainsi. J’ai coutume de venir à telle époque. On dit plutôt Habitude quand il s’agit d’un Individu.
Prov., Une fois n’est pas coutume, On peut faire exceptionnellement une chose qu’on aurait tort de faire habituellement.
Coutume s’emploie le plus souvent dans un sens collectif et se dit de Ce qu’on pratique ordinairement en de certains pays et en de certaines p. 321choses. Vieille, ancienne coutume. C’est la coutume de tel pays, de telle ville, de solenniser telle fête, de faire telle cérémonie, telle réjouissance, etc. Cette coutume s’est introduite, s’est conservée, s’est perdue, abolie. Cela est passé en coutume.
Il désigne dans un sens spécial Certains droits locaux qui, s’étant établis par l’usage et par la commune pratique d’une ville, ou d’une province, ou d’une région, y tiennent lieu et y ont force de loi. Une législation uniforme a remplacé les anciennes coutumes. Coutume générale d’une province. Coutume de Normandie, de Champagne. Coutume locale. Rédiger par écrit une coutume. Ce n’est pas un pays de droit écrit, c’est un pays de coutume. Les us et coutumes. Voyez Us.
Il signifie par extension Codification du droit créé par l’usage dans certains pays. Il a commenté la Coutume du Nivernais. Vous trouverez cela dans la Coutume de Bretagne.
De coutume, loc. adv. À l’ordinaire. Il en use comme de coutume. Il est plus gai que de coutume. Il se porte mieux que de coutume. Il s’est levé plus tard que de coutume.
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