concession

CONCESSION

nom féminin
Étymologie : xiiie siècle. Emprunté du latin concessio, « action d’accorder, de concéder », terme juridique et rhétorique.
1.  Action de concéder, d’accorder quelque chose dans une contestation, un débat ; résultat de cette action. Faire des concessions à l’adversaire. J’ai obtenu de lui certaines concessions. Se refuser à la moindre concession. Toute vie commune exige des concessions mutuelles. Aller de concession en concession.
2.  Marque de domaine : droit. Le fait de concéder administrativement ; contrat correspondant. La concession de ce droit n’appartient pas à l’État, mais à la commune. Concession de service public, contrat par lequel l’Administration confie à un particulier, le concessionnaire, la gestion d’un service public à ses risques et moyennant rémunération prélevée sur l’usager. Concession d’un service de transports, d’un réseau d’autobus. Concession de travaux publics, contrat en vue de la réalisation d’un ouvrage public par un entrepreneur qui exploitera l’ouvrage à titre onéreux pendant un temps déterminé. Par analogie. Concession commerciale, contrat par lequel un fournisseur réserve la vente de ses produits à un commerçant moyennant certaines conditions. Concession immobilière, contrat par lequel le propriétaire d’un immeuble en cède la jouissance, contre rémunération annuelle, pendant au moins vingt ans.
▪ Par métonymie. Le droit qui est concédé ; la chose même sur laquelle s’exerce ce droit. Cette compagnie a obtenu la concession de mines en Afrique, de recherches pétrolières en mer du Nord. Il vivait sur la concession qu’il avait obtenue. Les anciennes concessions européennes en Extrême-Orient.
▪ Spécialement. Le terrain concédé par une commune dans un cimetière pour servir de sépulture. Une concession trentenaire. Une concession à perpétuité. Acheter une concession.
3.  Marque de domaine : rhétorique. Figure par laquelle on feint d’accorder à son adversaire ce qu’en réalité on lui refuse. « Vous prétendez que vos intentions étaient honnêtes. Admettons ! Il n’en reste pas moins que… » constitue une concession oratoire.
4.  Marque de domaine : grammaire. Mention d’une circonstance qui représente un obstacle ou une opposition à l’action principale, mais qui ne l’empêche pas de s’accomplir. Dans la phrase : « Malgré ses efforts, il a échoué », la préposition « malgré » introduit un complément circonstanciel de concession. Proposition subordonnée de concession ou concessive, voir Concessif. La concession peut s’exprimer par une proposition relative : « Lui, qui n’avait pourtant pas d’appuis, a su s’imposer » ; par un participe apposé : « Blessé, il parvint pourtant à s’échapper » ; par un participe absolu : « La capitale prise, le peuple ne renonça pas à la lutte ». « Bien que, quoique, encore que, même si », sont des conjonctions de concession.
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