D.C.A.
I. DÉFENSE
nom fémininÉtymologie : xiie siècle. xixe siècle, comme terme de droit, au sens de « la partie qui se défend ». Emprunté du bas latin defensa, « défense », participe passé féminin substantivé de defendere, « défendre ».
1.
Action de défendre quelqu’un ou de se défendre contre une attaque.
Venir, courir à la défense d’un ami.
S’armer pour la commune défense, pour sa propre défense.
Prendre la défense des faibles, des opprimés.
Par affaiblissement.
La défense du pouvoir d’achat.
Marque de domaine : droit.
Légitime défense, droit reconnu par la loi d’user de la force en certaines circonstances pour se défendre ou pour défendre autrui.
Être en état de légitime défense.
Invoquer la légitime défense.
▪ Par métonymie.
Moyen dont on use pour se défendre.
Sa seule défense est la ruse.
Il ne nous restait qu’une seule défense : la fuite.
Expr.
Se mettre en défense, en état de défense, en état de se défendre et, fam., avoir de la défense, savoir se défendre.
Il est sans défense, et, fam., Il n’a pas de défense, il est complètement démuni quand il s’agit de répondre à une attaque.
Fig.
Opposer une belle défense, résister longtemps à une proposition, à une sollicitation.
2.
Marque de domaine : militaire.
Action de défendre un lieu contre une attaque ennemie, contre un envahisseur ; résultat de cette action.
La défense de cette place lui fut confiée.
Organiser la défense d’une ville, d’un pays.
Opposer une défense farouche à l’envahisseur.
Une arme, un dispositif de défense.
Un plan de défense.
Un ouvrage, une ligne de défense.
Une zone de défense.
Placer un régiment en défense.
Le ministère de la Défense nationale.
L’Institut des hautes études de défense nationale.
Par extension.
Esprit de défense, attitude politique et morale qui s’oppose à la soumission ou à l’abandon.
Par métonymie. Au singulier.
Défense nationale, ensemble des moyens, principalement militaires, qu’un pays met en œuvre pour assurer sa protection.
Défense contre avions, contre aéronefs ou, par abréviation, D.C.A., défense antiaérienne ; ensemble des moyens disposés à cette fin.
Défense opérationnelle du territoire, ensemble des mesures civiles et militaires visant à la protection des points stratégiques et des voies de communication, au maintien de l’ordre et à la neutralisation d’agents ennemis en cas de conflit.
Défense passive, ensemble des mesures prises en temps de guerre pour protéger la population civile contre les attaques aériennes (aujourd’hui, on dit plutôt Sécurité civile).
Défense civile, ensemble des mesures visant à assurer, en temps de guerre, la sécurité des pouvoirs publics, la sauvegarde des populations civiles, le maintien de l’ordre et de l’esprit de défense.
▪ Au pluriel. Par métonymie.
Ce qui sert à protéger, à couvrir une place.
Démolir les défenses d’une ville, ses fortifications.
3.
Par analogie. Marque de domaine : médecine.
Défense musculaire, contraction douloureuse des muscles (s’emploie surtout à propos de la paroi abdominale, où la défense musculaire témoigne le plus souvent d’une inflammation péritonéale).
– Marque de domaine : physiologie.
Les défenses de l’organisme, ses moyens de résistance à l’invasion microbienne, virale, parasitaire, etc.
L’immunologie étudie le système de défense de l’organisme.
– Marque de domaine : psychologie.
Une réaction de défense.
L’instinct de défense.
Mécanismes de défense, moyens par lesquels le sujet cherche inconsciemment à se protéger.
– Marque de domaine : jeux de ballon.
Action de défendre les buts d’une équipe, de résister aux attaques de l’équipe adverse et, par extension, en parlant d’un sportif, action de s’opposer aux offensives de l’adversaire.
Par métonymie.
La défense, les lignes arrière d’une équipe, chargées de défendre les buts.
– Marque de domaine : équitation.
Les défenses d’un cheval, les mouvements par lesquels un cheval se dérobe à l’action de son cavalier.
– Marque de domaine : marine.
Défenses, morceaux de bois, tampons de cordage, pneus usagés, cylindres de matière plastique disposés le long du bord d’un navire afin d’amortir les chocs ou d’empêcher les frottements (on dit aussi Pare-battage).
4.
Marque de domaine : droit.
Action de défendre quelqu’un contre une accusation.
Prendre la défense de l’accusé.
Il est chargé de notre défense.
Par métonymie.
La partie qui se défend ; les auxiliaires de justice qui agissent pour le défendeur.
L’avocat de la défense.
Protéger les droits de la défense.
La parole est à la défense.
Au pluriel.
Ce que le défendeur répond, par écrit et par ministère d’avoué, à la demande de l’autre partie.
Donner, fournir, faire signifier ses défenses.
▪ Par extension.
Action de défendre une personne, une catégorie sociale, une cause, une idée.
Il est tout acquis à la défense de votre cause.
La défense de la classe ouvrière.
La diplomatie est chargée de la défense des intérêts nationaux.
La défense d’une doctrine.
Titre célèbre : Défense et illustration de la langue française, de Joachim du Bellay (1549).
5.
Interdiction, prohibition.
Défense d’afficher.
Défense de fumer.
Défense expresse d’emprunter ce passage.
Enfreindre une défense.
Litt.
Faire défense de, interdire de.
On lui a fait défense de revenir.
Marque de domaine : droit.
Jugement, arrêt de défense, de défenses ou, elliptiquement, défenses, jugement qui défend de procéder, de passer outre à l’exécution de quelque chose.
Obtenir des défenses.
Faire lever des défenses.
Voir aussi
- [Terminologie (FranceTerme)] :
- (Alimentation) défense alimentaire
- (Armement) arme de défense à balles souples
- (Défense) défense aérienne active ● défense aérienne passive ● défense biologique ● matériaux énergétiques de défense
- (Informatique | Défense) cyberdéfense [n. f.]
- (Nucléaire) défense en profondeur
- (Spatiologie) défense planétaire
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- dauphin, -ine [II], n.
- dauphinelle, n. f.
- dauphinois, -oise, adj.
- daurade, n. f.
- d'autant, loc. adv. [7e édition]
- davantage, adv.
- davier, n. m.
- dB, symb.
- Db, symb.
- D.C., abrév.
- D.C.A., n. f.
- d.d.p., n. f.
- de [I], prép.
- de [II], prép.
- dé- [I], préf.
- dé- [II], préf.
- dé [I], n. m.
- dé [II], n. m.
- dead-heat, n. m.
- déalbation, n. f. [5e édition]
HISTOIRE DU MOT
HISTORIQUE DE CONSULTATION
- décorateur, -trice, n.
- rassoté, ée, p. p. [1re édition]
- orillete, n. f. [1re édition]
- horlogeur, n. m. [1re édition]
- chattonner, v. a. [1re édition]
- generation, n. f. [1re édition]
- gaigne-denier, n. m. [1re édition]
- genuflexion [II], n. f. [1re édition]
- plus tost, adv. [2e édition]
- cacozele, n. m. [1re édition]
- volet, n. m. [1re édition]
- avocatoire, adj. [1re édition]
- environner, v. a. [1re édition]
- ravilir, v. a. [1re édition]
- viande, n. f. [1re édition]
- envers [II], prép. [1re édition]
- envers (à l') [I], adv. [1re édition]
- aventureux, euse, adj. [1re édition]
- valant, p. prés. [1re édition]
- abus, n. m. [1re édition]
- entraisner, v. a. [1re édition]
- tourtereau, n. m. [1re édition]
- entortillement, n. m. [1re édition]
- entre toile, n. f. [1re édition]
- tirelire, n. f. [1re édition]
- detestable, adj. [1re édition]
- detenir, v. a. [1re édition]
- attention, n. f. [1re édition]
- tellement, adv. [1re édition]
- taupiniere, n. f. [1re édition]
- taille, n. f. [1re édition]
- detailler, v. a. [1re édition]
- suée, n. f. [1re édition]
- subornateur, n. m. [1re édition]
- destruire, v. a. [1re édition]
- instabilité, n. f. [1re édition]
- dissolution, n. f. [1re édition]
- solemnité, n. f. [1re édition]
- solemniser, v. a. [1re édition]
- solemnellement, adv. [1re édition]
- signer, v. a. [1re édition]
- signature, n. f. [1re édition]
- signal, n. m. [1re édition]
- septiesmement, adv. [1re édition]
- dissection [II], n. f. [1re édition]
- dissequer [II], v. a. [1re édition]
- saltinbanque, n. m. [1re édition]
- consacrant, adj. m. [1re édition]
- corrival, le, n. [1re édition]
- ridiculiser, v. a. [1re édition]