honteux, -euse

’HONTEUX, ’HONTEUSE

Prononciation : (h initial est aspiré) adjectif
Étymologie : xiie siècle, hontos. Dérivé de honte.
1.  Qui comporte de la honte, qui est de nature à causer du déshonneur ou de l’humiliation. Une conduite, une action honteuse. Une fuite honteuse, un crime honteux. Des accusations, des calomnies honteuses. De honteux trafics. Des procédés honteux. C’est une chose honteuse que de mentir. Il n’y a rien de honteux à cela ? N’est-ce pas honteux ? C’est honteux ! Subst. Le honteux de l’affaire.
▪ Fam. et vieilli. Le morceau honteux, celui qui reste en dernier sur le plat, et que personne n’ose prendre.
2.  Qui éprouve de la honte, un sentiment d’indignité ou d’humiliation. N’êtes-vous pas honteux de vous être emporté de la sorte ? Il est tout honteux de sa faiblesse. Elle est toute honteuse quand on lui parle de cela. Honteux et confus.
▪ Par affaiblissement. Qui éprouve facilement de la confusion, de la gêne. Ne soyez donc pas si honteux. Il se tenait là, honteux et décontenancé.
▪ Par métonymie. Un air honteux. Un silence honteux.
▪  Prov. Il n’y a que les honteux qui perdent, faute de hardiesse et de confiance, on manque de bonnes occasions.
3.  Qui n’ose montrer, se déclarer tel qu’il est. Un bourgeois honteux. Un pauvre honteux, qui cache sa misère et n’ose demander qu’on le secoure. Par métonymie. Une pauvreté, une misère honteuse.
4.  Spécialement. Les parties honteuses, les maladies honteuses (vieilli), les organes sexuels, les maladies vénériennes. Marque de domaine : anatomie. Les nerfs honteux, qui innervent les organes sexuels. Les artères honteuses, qui les irriguent.
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