infinitif, -ive

INFINITIF, INFINITIVE

nom et adjectif
Étymologie : xive siècle. Emprunté du bas latin grammatical infinitivus (modus), « (mode) infinitif ».

I.

I. Nom masculin.
1.  Mode impersonnel du verbe qui exprime l’action ou l’état d’une façon abstraite et sans détermination de nombre ni de personne. Un verbe à l’infinitif. En français, les quatre formes de l’infinitif d’un verbe transitif sont : l’infinitif présent et l’infinitif passé actifs (« lire » et « avoir lu »), l’infinitif présent et l’infinitif passé passifs (« être lu » et « avoir été lu »). L’entrée des verbes dans les dictionnaires se fait sous la forme de l’infinitif présent. L’infinitif présent désigne indifféremment une action présente : « je crois rêver », ou future : « j’espère réussir ».
▪ L’infinitif peut servir à exprimer un ordre ; il est dit alors Infinitif impératif, comme dans : « tenir sa droite », « ne pas descendre avant l’arrêt », « écrire en majuscules ». Il peut aussi exprimer un souhait : « voir Naples et mourir ! », un regret : « mourir si jeune ! », une indignation : « me faire venir pour si peu ! », une interrogation : « partir ou rester ? ». Infinitif de narration, infinitif descriptif ou, vieilli, historique, infinitif présent précédé de la préposition de et évoquant, au cours d’un récit, une action ou une série d’actions soudaines, comme dans : « et les chiens de fureter, de flairer », « et l’orateur d’ajouter… », « et chacun d’applaudir ».
▪ En tant que forme nominale du verbe, l’infinitif peut remplir toutes les fonctions d’un nom : sujet et attribut (« souffler n’est pas jouer »), complément d’objet (« il ne sait pas nager »), complément circonstanciel (« il obéit sans broncher », « il faut le voir pour le croire »), etc.
▪ L’infinitif peut être introduit par de nombreuses prépositions après un verbe, un adjectif, un nom, un adverbe, comme dans : « apprendre à conduire », « indigne d’être élu », « rester sans bouger », « le plaisir de lire », « près de partir ».
2.  Infinitif substantivé, employé comme substantif et précédé d’un article ou d’un autre déterminant, comme « l’être et le paraître », « ce déjeuner », « tout son avoir ». Les infinitifs substantivés prennent généralement la marque du pluriel : « des vivres », « deux allers simples », « des couchers de soleil ». Certains d’entre eux cependant restent invariables, tels « laisser-aller », « laisser-faire », « savoir-faire », « savoir-vivre ». Quelques-uns ne subsistent plus que comme substantifs, tels « loisir » et « plaisir ».

II.

II. Adjectif.
Qui concerne l’infinitif ou qui est caractérisé par son emploi. Le mode infinitif. Construction, tournure infinitive. Une proposition infinitive ou, subst., une infinitive, une proposition complétive dont le verbe est à l’infinitif, comme dans : « il voit ses forces décliner », « laissez jouer les enfants ».
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