moitié
MOITIÉ
nom fémininÉtymologie : xie siècle, meitiez. Issu du latin medietas, « milieu », puis « moitié ».
1.
L’une des parties d’un tout qui est partagé également en deux.
Le diamètre délimite les deux moitiés d’un cercle.
La moitié de 4 est 2.
Diminuer une longueur de la moitié.
La moitié de cette succession lui revient ou il a moitié dans cette succession.
2.
Par extension.
Chacune des parties d’un tout qui est divisé à peu près également en deux.
Une moitié d’orange.
La moitié d’un pain.
Faire bouillir un liquide jusqu’à ce qu’il soit réduit à la moitié, de la moitié.
La moitié de la classe ou, par métonymie, la moitié des élèves.
La première moitié de notre siècle.
Il est sans argent la moitié du temps.
Il a dilapidé la moitié de sa fortune.
Son impudence fait la moitié de son succès, y contribue pour une part importante.
Une bonne moitié, un peu plus de la moitié.
▪
Expr.
Une moitié d’homme, un homme de très petite taille.
Moitié de mon âme, moitié de ma vie, termes d’affection appliqués à une personne tendrement chérie.
Ma moitié, se dit familièrement pour « ma femme », « mon mari ».
3.
Par métonymie.
Ce qui marque ou constitue la limite entre deux parties égales d’un tout.
Être à la moitié du chemin.
Il n’en est encore qu’à la moitié de son ouvrage.
▪
Loc.
Par la moitié, en son milieu.
Scier une pierre, une poutre par la moitié.
4.
Adverbialement.
Une pièce moitié moins large que longue, deux fois moins large que longue.
Vous avez payé ce livre moitié trop cher.
Souvent redoublé.
Une étoffe moitié laine, moitié coton.
Moitié de gré, moitié de force.
Loc. fam. et vieillie.
Moitié figue, moitié raisin, voir Figue.
▪
Fam.
Moitié-moitié, en deux parts égales.
Partager les bénéfices moitié-moitié.
Moitié-moitié, se dit aussi en réponse à une question pour signifier « plus ou moins, en partie seulement ».
▪
Loc. adv.
À moitié, à demi ; en partie.
Le tonneau est à moitié vide.
Ce qu’on vous a dit n’est qu’à moitié vrai.
Il est à moitié ivre, à moitié fou.
À moitié prix, pour la moitié du prix ordinaire.
Une robe soldée à moitié prix.
À moitié chemin, à mi-chemin.
Expr.
Faire les choses à moitié, ne pas achever sa tâche, ou ne pas l’accomplir avec soin.
Par litote.
Ne pas faire les choses à moitié, parachever son ouvrage, déployer beaucoup de zèle, d’activité en quelque occasion ; iron., aller au-delà de la juste mesure.
▪
En parlant de terres, d’affaires commerciales, pour signifier que le produit ou les pertes se partagent à égalité entre le propriétaire et l’exploitant ou l’associé.
Donner, prendre des terres à moitié.
Prendre un marché à moitié avec quelqu’un, à moitié de perte et de gain, à moitié perte et gain.
▪
De moitié, dans une proportion de deux à un ; de beaucoup.
Réduire ses frais de moitié, les diviser par deux.
C’est trop cher de moitié, deux fois trop cher.
Être de moitié, se mettre de moitié avec quelqu’un, s’associer avec quelqu’un dans une affaire où chacun a part égale aux pertes ou aux gains.
Ils sont de moitié dans cette affaire.
Fig.
La jalousie est de moitié dans sa décision, elle y a une grande part.
▪
Par moitié, en deux parts égales.
Partager les revenus, les bénéfices par moitié.
▪
Pour moitié, pour une part égale à une moitié.
Cette maison lui appartient pour moitié.
Par extension.
Pour une grande part.
Il est pour moitié dans les désagréments que vous connaissez.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- moisir, v. tr., intr. ou pron.
- moisissure, n. f.
- moissine, n. f.
- moisson, n. f.
- moissonnage, n. m.
- moissonner, v. tr.
- moissonneur, -euse, n.
- moissonneuse-batteuse-lieuse, n. f.
- moite, adj.
- moiteur, n. f.
- moitié, n. f.
- moitié-moitié, loc. adv.
- moka, n. m.
- mol [I], symb.
- mol [II], adj.
- molaire [I], n. f.
- molaire [II], adj.
- môlaire, adj.
- molalité, n. f.
- molarité, n. f.