montagne
MONTAGNE
nom fémininÉtymologie : xiie siècle. Issu du latin montanus, « relatif à la montagne ».
1.
Suite de monts, de hauts sommets, de vallées, qui occupe une vaste étendue (désigne aussi, comme Mont, chacune des élévations formant cette suite).
Une montagne rude, escarpée.
Une montagne aride, verdoyante.
Le sommet, la crête, les pentes, les flancs, le revers, le versant, le pied d’une montagne.
Une chaîne de montagnes.
Par analogie.
Montagne de glace, syn. ancien d’Iceberg.
Montagnes russes, attraction foraine consistant en un petit circuit de chemin de fer où se succèdent des montées et des descentes très rapides.
Fig.
Une route en montagnes russes.
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Dans les noms géographiques, ce mot est le plus souvent lié par la préposition De au nom qui suit.
La montagne de Sion.
On rencontre cependant la construction directe dans des noms anciens consacrés par l’usage, qui désignent souvent une simple élévation, une colline.
La montagne Sainte-Victoire.
La montagne Sainte-Geneviève, à Paris.
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Fig.
Grand amas, quantité considérable.
Une pièce encombrée par des montagnes de livres.
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Expr. fig.
Faire une montagne, des montagnes d’une chose, en exagérer l’importance, la difficulté.
Il se fait une montagne du moindre contretemps.
Soulever, transporter, déplacer des montagnes, accomplir des choses exceptionnellement difficiles, surmonter des obstacles extraordinaires.
Une foi qui déplace les montagnes.
Il ferait se battre des montagnes, se dit de quelqu’un qui réussit à semer partout la discorde.
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Expr. iron.
Par allusion à une fable de La Fontaine inspirée d’Horace.
C’est la montagne qui enfante une souris, qui accouche d’une souris, ces grandes ambitions, ces grands efforts n’ont abouti qu’à un résultat dérisoire.
▪
Prov. Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas (en sous-entendant : mais les hommes se rencontrent), se dit lorsqu’on rencontre quelqu’un en un temps, en un lieu où l’on ne s’attendait aucunement à le trouver, ou bien pour faire entendre à une personne que l’occasion se trouvera de se venger d’elle.
Si la montagne ne vient pas à toi, il te faudra aller à elle, si l’occasion ne se présente pas, il faut savoir la faire naître.
2.
Région de hauts reliefs, par opposition à Plaine.
Séjourner à la montagne.
Une excursion en montagne.
La flore, la faune de montagne.
Une route de montagne.
Chien de montagne, puissant et résistant, dressé pour garder les troupeaux en montagne ou porter secours aux victimes d’accidents.
Mal des montagnes, malaise, dû à la raréfaction de l’oxygène en altitude, que l’on éprouve parfois au cours des ascensions.
▪
Haute montagne, région des hauts sommets.
Refuge de haute montagne.
Guide de haute montagne.
Moyenne montagne.
Fam.
Montagne à vaches, au relief peu escarpé, facile à gravir.
▪
Marque de domaine : militaire.
Troupes de montagne, entraînées au combat dans des zones de hauts reliefs.
Les chasseurs alpins font partie des troupes de montagne.
Artillerie, batterie, obusier de montagne.
L’École militaire de haute montagne, fondée en 1932 à Chamonix pour former les cadres des troupes alpines.
3.
Marque de domaine : histoire. Avec la majuscule.
Désignait les travées les plus élevées de la Convention, à la gauche de cette assemblée, où siégeaient les députés dits Montagnards.
Ils siégeaient sur la Montagne.
Le parti de la Montagne.
Danton, Marat, Robespierre appartenaient à la Montagne.
La Montagne et le Marais.
▪
Par analogie.
S’est dit, au xixe siècle, du groupe qui, dans une assemblée parlementaire, représentait les opinions les plus avancées.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- monsignor, n. m.
- monsignore, n. m.
- monstrance, n. f.
- monstre, n. m.
- monstrueusement, adv.
- monstrueux, -euse, adj.
- monstruosité, n. f.
- mont, n. m.
- montage, n. m.
- montagnard, -arde, adj.
- montagne, n. f.
- montagnette, n. f.
- montagneux, -euse, adj.
- montaison, n. f.
- montanisme, n. m.
- montaniste, adj.
- montant, -ante, adj. et n.
- mont-blanc, n. m.
- mont-de-piété, n. m.
- monte, n. f.