office
I. OFFICE
nom masculinÉtymologie : xiie siècle. Emprunté du latin officium, « service, fonction, devoir », lui-même composé à partir de opus, « travail », et facere, « faire ».
I.
I. Ce dont on doit s’acquitter en vertu d’une obligation.
1.
Marque de domaine : liturgie chrétienne.
Ensemble de prières, de cérémonies que l’on accomplit pour le service de Dieu, de l’Église.
L’office divin, le saint office ou, simplement, l’office, l’ensemble des heures canoniales, des prières et lectures qui sont récitées ou chantées à divers moments de la journée, et qui sont contenues dans le bréviaire romain.
Entendre l’office.
Lire l’office.
Tout ecclésiastique, dans les ordres sacrés, est obligé de dire chaque jour son office.
▪
Office du jour, office propre, ensemble des prières et lectures propres à une fête déterminée, et qui varient en fonction du calendrier liturgique.
Office du premier dimanche de carême.
Office de la Vierge.
Office des morts.
Office paroissial.
Office monastique.
Livre d’office.
▪
Par extension.
Désigne couramment toute cérémonie du culte.
Assister à l’office au temple.
S’emploie comme synonyme de Célébration ou de Messe.
Les offices de l’avent, de la semaine sainte.
2.
Ensemble d’obligations que chacun est tenu de remplir dans la vie privée et sociale ; devoir (vieilli).
C’est l’office d’un père que de veiller à l’éducation de ses enfants.
3.
Dans un sens général.
Tâche, emploi.
Confier un office à quelqu’un.
Être préposé à un office.
S’acquitter de son office.
C’est l’office du directeur, du maître d’hôtel.
▪
Loc.
Faire office de, tenir lieu de, jouer le rôle de.
Pendant dix ans, il a fait office de secrétaire.
Un tronc renversé fit office de siège.
Une amorce faisant office de détonateur.
Faire son office, remplir sa tâche, sa mission, jouer son rôle.
Bourreau, fais ton office !
▪
Spécialement et anciennement.
Art de préparer la table, service de la table et, par métonymie, ensemble des domestiques affectés à ce service.
Connaître l’office.
Un office très nombreux.
4.
Par affaiblissement.
Assistance qu’on prête à autrui, service qu’on rend à quelqu’un.
Accorder, offrir son office.
J’aurais besoin de votre office.
Rendre un mauvais office, desservir quelqu’un, chercher à lui nuire.
Au pluriel, dans l’expression Bons offices.
Accepter les bons offices d’un tiers, l’intervention d’un tiers qui prépare la rencontre, la réconciliation de deux personnes ou partis opposés.
S’emploie notamment en termes de diplomatie.
Une mission de bons offices entre deux États.
Elliptiquement et fam.
Un Monsieur Bons offices, un médiateur.
II.
II. Fonction, charge imposant un ensemble d’obligations.
1.
Fonction publique à laquelle sont attachés certains pouvoirs et devoirs (on dit plus souvent aujourd’hui Charge).
▪
Marque de domaine : histoire.
Dans la France de l’Ancien Régime, charge publique avec juridiction, dont le titulaire, nommé par lettres de provision du roi, était inamovible.
Création d’offices.
Des charges de judicature, de police, de finance furent érigées en offices.
On institua peu à peu, à partir du xve siècle, la vénalité puis l’hérédité des offices.
Acheter un office.
Certains offices, parmi les plus importants, pouvaient conférer la noblesse.
▪
Grand office de la Couronne, service privé du souverain.
L’office de connétable, de maréchal de France.
Office de la maison du roi.
Les offices de bouche.
Office d’écuyer.
Office de grand chambellan.
▪
Marque de domaine : droit.
Charge dont on est investi par l’autorité publique, qui est conférée à vie et donne qualité pour accomplir certains actes.
Office ministériel, rattaché à l’administration de la justice.
Office d’avoué, de greffier.
Office public, dont les fonctions sont indépendantes de l’administration de la justice.
Office de notaire, d’agent de change.
▪
Loc. adv.
D’office, en vertu des devoirs et attributions de sa charge.
Le juge a informé d’office.
Avocat commis d’office, voir Avocat I.
Par extension.
Il a été muté d’office, mis à la retraite d’office, par la volonté de l’autorité ou en vertu de la loi.
Fam.
Sans qu’on en fasse la demande, ou sans en avoir été prié.
Il s’invita d’office.
2.
Marque de domaine : droit canon.
Office ecclésiastique, charge constituée par l’autorité ecclésiastique et qui comporte des pouvoirs d’ordre ou de juridiction.
Office d’évêque, de vicaire.
Provision, collation des offices.
▪
Spécialement.
Saint-Office, nom donné au tribunal de l’Inquisition espagnole (voir Inquisition).
Congrégation du Saint-Office, congrégation romaine, fondée au xvie siècle sous le nom de Sainte-Inquisition, et chargée de veiller au respect de la doctrine.
La congrégation du Saint-Office est devenue, depuis le deuxième concile du Vatican, la Congrégation pour la doctrine de la foi.
III.
III. Par extension.
1.
Dénomination de certains établissements à caractère industriel et commercial, chargés d’une mission d’intérêt public et dotés d’une relative autonomie administrative et financière.
L’Office national des forêts, voir Forêt.
Office public d’aménagement et de construction.
▪
Désigne couramment divers organismes et établissements qui sont généralement placés sous une autorité officielle.
Office central de répression du banditisme.
▪
Par métonymie.
Bureau, local où s’exerce l’activité de ces organismes et établissements.
Spécialement.
La galerie des Offices à Florence, musée occupant un palais construit au xvie siècle pour abriter les services de l’administration.
2.
Envoi périodique de nouveautés et de rééditions qu’un éditeur adresse aux libraires.
L’office de septembre.
Voir aussi
- [Terminologie (FranceTerme)] :
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- offensant, -ante, adj.
- offense, n. f.
- offensé, -ée, n.
- offenser, v. tr.
- offenseur, n. m.
- offensif, -ive, adj.
- offensive, n. f.
- offensivement, adv.
- offerte, n. f. [7e édition]
- offertoire, n. m.
- office [I], n. m.
- office [II], n. f.
- official, n. m.
- officialiser, v. tr.
- officialité, n. f.
- officiant, -ante, adj.
- officiel, -elle, adj.
- officiellement, adv.
- officier [I], v. intr.
- officier [II], n. m.