officier

II. OFFICIER

nom masculin
Étymologie : xive siècle. Emprunté du latin médiéval officiarius, « personne pourvue d’une charge », lui-même dérivé de officium, « service, fonction, devoir ».
↪ voir aussi : I. Officier (v. intr.)
1.  Personne qui remplit certaines charges, occupe certains emplois civils.
▪  Marque de domaine : histoire. Grand officier de la Couronne, sous l’Ancien Régime, haut dignitaire attaché au service privé du roi. Le connétable, l’amiral, le chancelier étaient des grands officiers de la Couronne. Certains grands officiers se consacraient au service de la personne royale et furent couramment appelés, à partir du xviie siècle, « officiers de la maison du roi ». Officiers du gobelet.
▪  Marque de domaine : droit. Officier public, titulaire d’un office public. Les notaires, les conservateurs des hypothèques sont des officiers publics. Officier ministériel, titulaire d’un office ministériel (s’applique aussi souvent aux titulaires d’un office public). Les avocats au Conseil d’État, les avocats à la Cour de cassation, les huissiers, les greffiers sont des officiers ministériels. Officier de l’état civil, magistrat municipal chargé de tenir les registres officiels de l’état civil.
▪  Officier de police judiciaire, membre de différents corps appartenant à la police judiciaire et pouvant en exercer tous les pouvoirs. Officier de police, fonctionnaire de police ayant des fonctions de commandement et d’encadrement, et qui peut être chargé de certaines investigations.
▪  Par extension. Dans un certain nombres d’appellations anciennes. Officier municipal, magistrat ou fonctionnaire municipal. Officier de paix, s’est dit de membres de certaines polices municipales commandant aux gardiens de la paix ; désignait naguère un fonctionnaire de la police nationale aujourd’hui appelé officier de police. Officier de santé, désignait un praticien qui exerçait sans avoir le grade de docteur en médecine ; était également l’appellation donnée aux médecins des armées.
▪  Spécialement. Se disait des serviteurs d’une grande maison ayant soin de la table et de l’office. Officier de maison.
▪  Par analogie. Officier de l’Armée du salut, responsable de haut niveau dans cette organisation (dans cet emploi, on rencontre le féminin Officière).
2.  Marque de domaine : militaire. Dans l’armée de terre et l’armée de l’air, militaire revêtu d’un grade égal ou supérieur à celui de sous-lieutenant. Officier d’infanterie, d’artillerie. Officier du génie. Officier de liaison. Officiers d’état-major. Officier de gendarmerie. Les officiers d’active, servant dans l’armée d’active par opposition aux officiers de réserve, qui, jusqu’en 1914, étaient appelés officiers de complément. Officiers généraux, qui ont le grade de général ou un grade équivalent. Officiers supérieurs, les colonels, les lieutenants-colonels, les commandants, les chefs d’escadrons et les officiers de grade correspondant dans les différentes armées. À partir de la Révolution, chacun put accéder au grade d’officier, autrefois conféré par la naissance ou par l’achat d’un office. Sous-officiers, les militaires qui ont un grade inférieur à celui de sous-lieutenant.
▪  En apposition. Élève officier, voir Aspirant. Une femme officier. Marque de domaine : couture. Col officier, col étroit, montant et rigide.
▪  Marque de domaine : marine nationale. Officier de marine, officier navigant, revêtu d’un grade égal ou supérieur à celui d’enseigne de vaisseau. Les amiraux, vice-amiraux, contre-amiraux ont rang d’officiers généraux. Les officiers spécialisés de la Marine. Officiers mariniers, voir Marinier. Les officiers et la maistrance.
3.  Marque de domaine : marine marchande. Officier de la marine de commerce, titulaire d’un brevet qui l’habilite à exercer un commandement (on dit aussi Officier marchand). Le capitaine, les lieutenants sont des officiers de pont. L’officier de quart. Officier mécanicien, voir Mécanicien. Officier radiotélégraphiste.
▪  Spécialement. Officier de port, fonctionnaire chargé de la capitainerie et de la police d’un port maritime de commerce.
4.  Grade de certains ordres honorifiques ; personne revêtue de ce grade. Le grade d’officier se situe, dans plusieurs ordres, entre celui de chevalier et celui de commandeur. Officier de la Légion d’honneur. Officier de l’ordre national du Mérite, des Arts et des Lettres, des Palmes académiques. Grand officier, dignité qui, dans certains ordres, vient immédiatement avant celle de grand-croix. Être promu officier, être élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur.
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