oui
OUI
(la liaison et l’élision ne se font pas devant ce mot) adverbeÉtymologie : xive siècle. Issu de l’ancien français oïl, de même sens.
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Exprime l’acquiescement à une question, à un ordre, aux propos d’un interlocuteur.
1.
Dans le discours direct, pour répondre par l’affirmative à une question exprimée ou sous-entendue.
Oui peut former une phrase ou figurer en tête de phrase.
« Le sait-il ? – Oui. »
« Sont-ils là ? – Oui, ils sont arrivés à trois heures. »
(Pour répondre affirmativement à une question posée à la forme négative, on utilise ordinairement l’adverbe Si : « Ne le connaissez-vous pas ? – Si. »)
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S’emploie également de manière elliptique, dans des propositions subordonnées qui suivent un verbe déclaratif.
Il dit, il prétend, il croit que oui.
Je lui ai demandé s’il viendrait, il a répondu que oui.
▪
Pour souligner son propos, donner plus d’énergie à sa réponse, Oui peut être redoublé, ou renforcé d’un autre adverbe ou d’une locution.
Oui, oui, c’est fait.
Oui, oui, je comprends.
Oui, vraiment.
Oui, certes.
Bien sûr que oui.
Oui, cent fois oui !
Mais oui !
Ma foi, oui !
Que oui !
Ah ça, oui !
Fam.
Dame, oui !
Vieilli.
Oui-da ! voir Da !
▪
Spécialement.
Eh bien, oui, s’emploie après un temps de réflexion ou d’hésitation, lorsqu’on admet quelque chose à regret, ou pour faire un aveu difficile.
Oui et non, en partie seulement, incomplètement.
« C’est bien ce qu’il voulait ? – Oui et non. »
▪
Expr.
Dire oui à quelque chose, l’approuver, y consentir.
Ne dire ni oui ni non, ne pas se prononcer sur un sujet.
Il faut répondre par oui ou par non, se prononcer clairement.
Remarque
On doit éviter de remplacer Oui par d’autres adverbes, tels Absolument, Tout à fait, etc.
2.
Emplois stylistiques.
Lorsque Oui ne fait pas suite à une question, à un ordre, il peut s’employer avec une valeur emphatique, oratoire, en diverses positions dans la phrase.
Oui, je veux que tout le monde le sache.
Oui, vous croyez sans doute que ce n’est pas grave.
Je suis surpris, oui, très surpris de vous rencontrer.
Fam.
Il a trop bu, oui !
▪
Oui, oui, itération exprimant la réserve ou l’ironie.
C’est un homme intègre, oui, oui…
Oui ou non peut marquer l’hésitation, le doute.
Dois-je, oui ou non, y aller ?
Il ne sait s’il doit, oui ou non, accepter.
▪
Dans des tours interrogatifs, Oui marque l’étonnement, l’incrédulité.
Oui, vous croyez ?
« Il s’est marié. – Ah, oui ? »
Fam.
Pour appuyer une question ou un ordre, soit parce qu’on recherche l’approbation, soit pour marquer divers sentiments, notamment l’impatience, la colère.
J’ai raison, oui ?
Êtes-vous satisfait, oui ?
C’est compris, oui ?
Tu vas t’en aller, oui ?
On emploie, dans le même sens, Oui ou non.
Vas-tu, oui ou non, te décider à obéir ?
3.
Employé comme substantif invariable.
Le oui et le non.
La proportion des oui et des non d’un référendum.
Un oui franc et massif, donné sans arrière-pensées.
Vieilli.
Dites un bon oui !
▪
Expr.
Pour un oui ou pour un non, sans motif sérieux, à tout propos.
Se quereller pour un oui ou pour un non.
Oui mais, formule entrée dans le vocabulaire politique pour parler d’une adhésion critique.
Voir aussi
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- oublieur, n. m. [7e édition]
- oublieux, -euse [I], adj.
- oublieux [II], n. m. [2e édition]
- ouche, n. f.
- oued, n. m.
- ouest, n. m. inv.
- ouf !, interj.
- ougandais, -aise, adj.
- ougaritique, adj.
- ougrien, -ienne, adj.
- oui [I], adv.
- oui, ouie [II], p. p. [2e édition]
- ouiche !, interj.
- ouïcou, n. m. [6e édition]
- oui-da !, interj.
- ouï-dire, n. m. inv.
- ouïe [I], n. f.
- ouïe ! [II], interj.
- ouïghoure, adj.
- ouïgour, adj.
HISTOIRE DU MOT
- oüy [II], adv. d'affirmation [1re édition]
- oüy, particule d'affirmation [2e édition]
- oui, particule d'affirmation [3e édition]
- ouï, particule d'affirmation [4e édition]
- oui, particule d'affirmation [5e édition]
- oui, particule d'affirmation [6e édition]
- oui, particule d'affirmation [7e édition]
- oui, particule affirmative [8e édition]
- oui, adv.