police-secours
I. POLICE
nom fémininÉtymologie : xiiie siècle. Emprunté, par l’intermédiaire du latin politia, « organisation politique, gouvernement », du grec politeia, « qualité et droit de citoyen ; constitution », lui-même dérivé de polis, « cité ».
1.
Maintien par l’autorité publique de l’ordre, de la tranquillité, de la sécurité dans un État, une ville ; ensemble des règles établies à cet effet.
Règlement, ordonnance de police.
Dans les petites agglomérations, les maires disposent de pouvoirs de police étendus.
Police des cultes.
Police administrative, ensemble des mesures administratives, individuelles ou collectives qui sont prises en vue de maintenir l’ordre public.
Police judiciaire, ensemble des mesures permettant de réprimer les infractions et de poursuivre leurs auteurs.
Police correctionnelle ou Tribunal correctionnel, qui examine des faits qualifiés de délits (on disait naguère Tribunal de police correctionnelle).
Tribunal de simple police ou de police, juridiction pénale du premier degré de l’ordre judiciaire, qui examine les contraventions.
▪
Anciennement.
Police des grains, de la librairie.
Haute police, ensemble des moyens employés pour garantir la sûreté de l’État.
▪
Par extension.
Règlement propre à un domaine d’activité, en vigueur dans une collectivité, en un lieu, une circonstance donnés.
Police sanitaire vétérinaire, ensemble des mesures mises en œuvre lorsque se déclare, en particulier chez les animaux, une maladie susceptible de se transmettre à l’homme et légalement réputée contagieuse.
Assurer la police d’un port de commerce.
Sur un paquebot, le commissaire a la charge de faire appliquer la police de bord.
La police d’une armée, d’un régiment.
▪
Loc.
Faire la police, surveiller, maintenir l’ordre et la discipline et, fam. et péj., tout régenter de façon autoritaire.
On est parfois obligé de faire sa police soi-même.
2.
Corps chargé d’assurer le maintien de l’ordre et de la sûreté publique ; ensemble des moyens qui permettent de veiller à l’application des règles établies à cette fin.
Les forces de police.
Police nationale, municipale.
Police d’État, police fédérale.
La préfecture, l’hôtel de police.
Déclarer un vol au commissariat, au poste de police.
Contrôle de police, vérification, effectuée sur la voie publique, pour s’assurer de l’identité des passants.
Une descente de police (fam.).
Être recherché, poursuivi par toutes les polices d’Europe.
Indicateur ou informateur de police.
Expr.
Police ! injonction des forces de l’ordre au moment d’une intervention.
▪
Officier de police, membre de ce corps ayant des fonctions de commandement et d’encadrement, et à qui l’on confie certaines investigations.
(Les appellations des officiers de police peuvent varier selon les corps et, dans certains cas, ont été remplacées par des grades militaires.)
Commissaire de police.
Agent de police ou, simplement, agent, syn. usuel de Gardien de la paix.
Une patrouille de police.
Un motard de la police.
La police montée, force qui se déplace à cheval, et que l’on rencontre notamment au Canada.
Marque de domaine : histoire.
Lieutenant général de police, voir Lieutenant.
▪
Spécialement.
Police-secours, service affecté aux interventions d’urgence.
Police routière, police de la route, qui assure la surveillance et la régulation de la circulation routière.
La police des mœurs ou, elliptiquement et fam., les mœurs, aussi appelée familièrement Brigade mondaine, services qui s’occupaient autrefois de la prostitution et de la répression du trafic des stupéfiants (les missions de ces services sont assurées aujourd’hui par la brigade de répression du proxénétisme et la brigade des stupéfiants).
Police aux frontières (on disait naguère Police de l’air et des frontières), force qui veille au respect des règles relatives aux déplacements des personnes d’un État à un autre.
Inspection générale de la police nationale (également appelée, dans le langage courant, Police des polices), corps de policiers chargés de contrôler les éventuels abus des leurs et de prévenir ainsi les erreurs judiciaires.
Police judiciaire (souvent abrégé en P.J.), qui réprime, sous le contrôle du ministère public, les infractions à la loi et aux règlements ; désigne aussi les services de police chargés spécialement de la répression des infractions de droit commun.
La police scientifique, spécialisée dans les travaux d’analyse et les recherches.
▪
Marque de domaine : militaire.
Police militaire, autorité dont la tâche essentielle est de surveiller des installations militaires et de maintenir la discipline au sein des unités.
Garde de police, détachement chargé du maintien de l’ordre au quartier ou en campagne.
Salle de police, lieu où les soldats subissent de courtes détentions pour des fautes légères.
▪
Par extension.
Police parallèle, force évoluant en marge de l’appareil officiel, pour accomplir des missions secrètes et délicates servant des intérêts particuliers.
Police secrète, appareil policier d’État qui n’exclut pas de recourir à des moyens d’action extralégaux.
Police politique, au service du pouvoir en place, chargée de surveiller les opposants, notamment dans les régimes totalitaires.
Le K.G.B. et la Gestapo furent les polices politiques de l’U.R.S.S. et de l’Allemagne hitlérienne.
Voir aussi
- [Terminologie (FranceTerme)] :
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- polémiquer, v. intr.
- polémiste, n.
- polémologie, n. f.
- polenta, n. f.
- pole position, n. f.
- poli, -ie, adj.
- police [I], n. f.
- police [II], n. f.
- police correctionnelle [5e édition]
- policer, v. tr.
- police-secours, n. f.
- polichinelle, n. m.
- policier, -ière, adj.
- policlinique, n. f.
- poliment [I], adv.
- poliment [II], n. m. [7e édition]
- polio, n. f.
- poliomyélite, n. f.
- poliorcétique, n. f.
- polir, v. tr.