querelle
QUERELLE
nom fémininÉtymologie : xiie siècle. Emprunté du latin querela, « plainte, réclamation », lui-même dérivé de queror, « pousser des cris plaintifs ; se plaindre, réclamer ».
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Différend, désaccord qui oppose deux ou plusieurs personnes ou parties sur un sujet quelconque ; échange de propos vifs, altercation.
Exciter, réveiller, terminer, vider une querelle.
Les querelles d’honneur se réglaient autrefois par des duels.
Des querelles de voisinage, de clocher.
Ce sont là de vieilles querelles, des querelles intestines.
Loc.
Chercher querelle à quelqu’un.
Se prendre de querelle avec quelqu’un.
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Par analogie. Marque de domaine : droit.
Querelle de compétence, contestation quant à l’aptitude à agir d’une autorité, d’une instance plutôt qu’une autre.
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Spécialement.
Débat, conflit d’ordre intellectuel dans lequel s’affrontent les partisans de deux thèses opposées.
Querelle théologique, idéologique, philosophique, littéraire.
La querelle du Cid, qui opposa, en 1637, Pierre Corneille et ses partisans aux détracteurs du Cid, qui lui reprochaient notamment de ne pas respecter la règle des unités et de montrer des personnages manquant de moralité et de prestige.
Les « Sentiments de l’Académie française sur la tragi-comédie du Cid » furent rédigés par Chapelain, à la demande de Richelieu, pour mettre un terme à la querelle du Cid.
La querelle des Anciens et des Modernes, qui, au xviie siècle et jusqu’au début du xviiie siècle, porta sur les mérites respectifs des auteurs de l’Antiquité et des écrivains du siècle de Louis XIV.
La querelle des Anciens et des Modernes trouva son apogée en 1688 lors de la parution du « Parallèle des Anciens et des Modernes », de Charles Perrault.
La querelle des Bouffons, qui éclata à Paris au cours du xviiie siècle entre les partisans de l’opéra français et ceux de l’opéra italien.
Marque de domaine : histoire.
La querelle des investitures, voir Investiture.
La querelle des indulgences, combat mené par Luther contre l’Église romaine, qui accordait des indulgences en échange d’argent.
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Loc.
Une querelle d’Allemand (vieilli), intentée par une personne de mauvaise foi.
Une mauvaise querelle, sans motif valable.
C’est une mauvaise querelle qui lui est faite.
Querelle byzantine, d’une subtilité excessive et sans intérêt réel, par allusion aux controverses grammaticales ou théologiques des derniers temps de l’empire de Byzance.
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Vieilli.
Cause, parti défendus par une personne dans un conflit.
Ne s’emploie plus guère que dans la locution Embrasser, épouser la querelle de quelqu’un, s’engager fermement pour le défendre, prendre ses intérêts à cœur.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- quenelle, n. f.
- quenotte, n. f.
- quenouille, n. f.
- quenouillée, n. f.
- quérable, adj.
- queraïba, n. m. [5e édition]
- quercinois, -oise, adj.
- quercitrin, n. m.
- quercitrine, n. f.
- quercitron, n. m.
- querelle, n. f.
- quereller, v. tr. et pron.
- querelleur, -euse, adj.
- querelleux, euse, adj. [2e édition]
- quérimonie, n. f. [7e édition]
- quérir, v. tr.
- quérulence, n. f.
- quérulent, -ente, adj.
- quésaco, adv.
- quès aco, adv.