rabat

RABAT

nom masculin
Étymologie : xiiie siècle, au sens de « rabais ». Déverbal de rabattre.

I.

I. Action de rabattre.
1.  Marque de domaine : chasse. Le fait de rabattre le gibier. Un rabat a été organisé pour compter la population de faisans dans cette zone. Chasse au rabat ou, elliptiquement, rabat, dans laquelle une ligne de rabatteurs est chargée de lever le gibier vers une ligne de tireurs postés. (On dit aussi Rabattage.)
2.  Marque de domaine : technique. Action de polir les marbres au moyen d’un sable argileux, provenant de poteries pulvérisées. Par métonymie. Ce sable lui-même. Frotter le marbre avec le rabat.

II.

II. Ce qu’on rabat ou ce qui se rabat.
1.  Nom donné à diverses pièces de vêtement rabattues sur le haut de la poitrine. Anciennement. Au xviie siècle, col du costume masculin, fait de toile fine, garni ou non de dentelles, qui se portait sur le pourpoint et laissait le cou à découvert. Le rabat a remplacé la fraise et a été lui-même remplacé par la cravate. Désigne aussi une pièce de l’ancien costume ecclésiastique, consistant en un morceau de toile noire divisé en deux parties oblongues et bordées de blanc, qui se rabattait sur le devant du col (en ce sens, on a dit aussi Collet). Grand, petit rabat.
▪  Désigne encore aujourd’hui une pièce de batiste, de dentelle, etc. qui fait office de cravate dans le costume des magistrats, des avocats et des membres de l’Université qui portent la toge (on a dit aussi, familièrement, Bavette).
2.  Partie d’un objet qu’on peut replier, rabattre sur une autre. Le rabat d’une enveloppe. Un dossier, une chemise à rabats. Sur les rabats de la jaquette d’un livre sont parfois imprimés son résumé ou une rapide présentation de l’auteur. Un sac à rabat. Spécialement. Marque de domaine : couture. Pièce de tissu qui recouvre l’ouverture d’une poche.
3.  Panneau incliné placé sous le manteau d’une cheminée, au-dessus de l’âtre, et qui en occupe toute la largeur.
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