robe-tablier

ROBE

nom féminin
Étymologie : xiie siècle, au sens de « butin, dépouille de guerre », puis au sens de « vêtement ». Emprunté du germanique *rauba, « butin », puis « vêtement dont on a dépouillé quelqu’un ».

I.

I. Très vieilli. Ensemble de vêtements taillés dans une même étoffe.
Ne subsiste que dans Garde-robe, voir ce mot.

II.

II. Vêtement d’une seule pièce, de longueur variable, couvrant le corps à partir des épaules.
1.  Long habit que portaient autrefois ou que portent encore aujourd’hui les hommes, ou les hommes et les femmes indifféremment, dans diverses civilisations. La robe sans couture du Christ. La robe des rois carolingiens. La djellaba est une longue robe ample portée en Afrique du Nord. Marque de domaine : Antiquité romaine. S’emploie parfois pour désigner la toge. Robe prétexte, robe virile. – Marque de domaine : mythologie. La robe de Nessus ou de Déjanire, le vêtement trempé dans le sang empoisonné du centaure Nessus, que Déjanire fit porter à Hercule et qui s’attacha à sa peau en la brûlant (on dit plus souvent la tunique de Nessus).
▪ Anciennement. Vêtement qui habillait les petits garçons comme les petites filles. Les garçons portaient une robe appelée jaquette avant de revêtir la culotte.
▪ Loc. Robe de baptême, robe baptismale, dont on revêt le jeune enfant pour la cérémonie du baptême. Revêtir la robe d’innocence (fig.), recouvrer par la grâce du baptême l’état de pureté originelle. Robe de chambre, long vêtement d’intérieur, aux pans boutonnés ou croisés et retenus par une ceinture, que l’on porte le plus souvent par-dessus ses vêtements de nuit. Par analogie. Pomme de terre en robe de chambre ou, par déformation, en robe des champs, cuite dans l’eau avec sa peau.
 Titre célèbre : Regrets sur ma vieille robe de chambre, de Diderot (1772).
2.  Vêtement ample descendant jusqu’aux pieds, qui est distinctif de certaines professions ou de certains états, porté de façon quotidienne ou dans certaines cérémonies. Les médecins portaient autrefois la robe. La robe de professeur d’université, de recteur est souvent appelée toge.
▪ En parlant des gens de justice. Les avocats revêtent la robe pour les audiences. Un juge en robe portait, autrefois, le bonnet carré et, aujourd’hui, la toque. Par métonymie. La profession de magistrat ou d’avocat. Quitter la robe. Gens de robe. Une famille de robe. Loc. Noblesse de robe, voir Noblesse.
▪ En parlant des religieux. La robe brune des Capucins, la robe blanche des Dominicains. Une robe de bure. Par métonymie. Vieilli. L’état ecclésiastique. Porter la robe.
3.  Habit de femme, serré ou non à la taille, avec ou sans manches, qui descend sur les jambes. Robe courte, longue. Robe décolletée. Robe de mousseline. Robe en soie. Robe à fleurs. Robe à paniers, à crinoline, à tournure. Robe à traîne. Robe en forme, voir Forme. Robe de mariée. Robe de bal, robe du soir ou de soirée. Robe de cocktail, voir Cocktail.
▪ Suivi d’un terme placé en apposition, ou employé en composition. Robe fourreau, robe redingote. Robe chemisier. Robe bain de soleil, robe princesse, voir Bain, Princesse. Robe-chasuble, voir Chasuble. Robe-tablier, vêtement intermédiaire entre la robe et la blouse.

III.

III. Par analogie. Ce qui recouvre, pare, protège.
1.  Poil, pelage d’un animal considéré sous le rapport de sa couleur, de son aspect. Deux chevaux de même robe. Un cheval à la robe noire, alezane, baie. La robe pie rouge d’une vache. Un cocker à robe fauve. Cette meute est toute d’une robe. La robe tachetée du léopard.
2.  Nom donné à la peau, épaisse et dure, de la graine de quelques végétaux. La robe des fèves.
3.  Enveloppe de certaines préparations. La robe d’un cigare, la feuille de tabac qui entoure la poupée (on dit aussi Cape). La robe d’un saucisson sec, le boyau que l’on emplit de chair hachée.

IV.

IV. Marque de domaine : œnologie. Couleur du vin.
Un vin d’une belle robe. Un vin à la robe jaune paille.
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