le sien, la sienne

SIEN, SIENNE

adjectif possessif et

LE SIEN, LA SIENNE

pronom possessif de la troisième personne du singulier (pluriel Siens, siennes et Les siens, les siennes).
Étymologie : ixe siècle, suen. Issu du latin suum, accusatif de suus, « son ».
1.  Adj. Qui est à la personne dont on parle, qui lui appartient. Un sien neveu, une sienne amie. Ne s’emploie plus guère que dans des tournures attributives. Cette découverte est sienne. Les projets qu’il a faits siens. Il a fait sienne votre proposition.
2.  Pronom. Désigne un être, une chose qui appartient à la personne dont on parle. Mes amis et les siens. Ce n’est pas mon livre, c’est le sien. Il semble oublier les obligations qui sont les siennes. Il s’intéresse à votre bonheur comme au sien propre. Vaut-il mieux prendre une seule voiture ou chacun la sienne ?
▪ Expr. Voir la paille dans l’œil de son prochain et ne pas voir la poutre qui est dans le sien, voir Poutre. Y mettre du sien, montrer de la bonne volonté, accepter de faire des concessions. Il va réussir s’il y met du sien. Pour trouver une solution, il a fallu que chacun y mît du sien. Fam. Faire des siennes, jouer de mauvais tours ou se rendre coupable d’écarts de conduite, d’actions répréhensibles. Ce jeune homme a encore fait des siennes.
▪ Spécialement. Les siens, les parents, les proches de la personne dont on parle, ceux qui lui sont attachés. Elle est pleine de gentillesse pour lui et les siens. Ce général fut abandonné par les siens. Expr. On n’est jamais trahi que par les siens, se dit lorsque quelqu’un subit un mauvais procédé de la part d’un proche. Dieu reconnaîtra les siens, se dit pour justifier une entreprise susceptible de nuire aux innocents comme aux coupables, par allusion à la formule « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens », qu’aurait prononcée le légat du pape, Arnaud Amaury, lors du massacre des albigeois réfugiés dans Béziers en 1209.
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