supposer

SUPPOSER

conjugaison verbe transitif
Étymologie : xiie siècle. Emprunté, avec influence de poser, du latin supponere, « mettre dessous, soumettre » et « mettre à la place », lui-même composé à l’aide de sub, « sous, dessous », et ponere, « poser, placer ».
1.  Poser une chose pour établie, l’admettre comme vraie ou possible afin d’en faire le point de départ d’un raisonnement, d’une démonstration, etc. Supposer la vérité d’une proposition. Supposons deux droites sécantes appartenant à un même plan. Supposez que ce fait soit vrai, quelle conséquence voulez-vous en tirer ? Supposons maintenant que le témoin a menti. En supposant, à supposer qu’il y consente, en émettant l’hypothèse qu’il y consente.
2.  Considérer un évènement, une situation comme susceptibles d’exister, de survenir ou d’avoir eu lieu, sans en avoir la certitude ; attribuer, prêter à quelqu’un, à quelque chose une qualité, un caractère particulier. Supposer le pire. Tout laisse supposer sa mort. Je suppose que vous seriez ravi s’il revenait, que vous serez ravi quand il reviendra. Je suppose qu’il vous a parlé de ce projet. Vous me supposez des desseins que je n’ai pas. Dans une construction attributive. Vous le supposez donc bien lâche, bien intéressé. On suppose l’attaque imminente.
▪ En incise. Il s’agit d’une erreur, je suppose. Il viendra, je suppose, avec ses enfants.
3.  Marque de domaine : droit. Vieilli. Produire une fausse pièce ou avancer quelque chose de faux, dans l’intention de tromper autrui. Supposer un testament. Supposer un enfant, le faire passer pour l’enfant d’une autre femme que sa mère.
4.  En parlant d’une chose. Avoir comme condition préalable ; nécessiter, impliquer. La notion de corps suppose la notion d’espace. Dans le syllogisme, la conclusion suppose deux prémisses. Son aisance en russe suppose de nombreuses années de pratique. Un tel périple suppose une organisation précise, que nous nous organisions avec précision.
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