supporter

SUPPORTER

conjugaison verbe transitif
Étymologie : xive siècle. Emprunté du latin supportare, « apporter ; porter, soutenir », lui-même composé à l’aide de sub, « sous, dessous », et portare, « porter, transporter ; souffrir, endurer ».
1.  Porter par le dessous une chose pesante, une charge, la soutenir ; servir de support. Ces piliers supportent la voûte ou, par métonymie, la poussée, le poids de la voûte. Cet âne supporte un lourd fardeau. Le pédoncule supporte les pièces florales.
▪ Fig. Assumer. Supporter les frais d’un procès. Il supporte toute la dépense de la famille. S’il triche, il devra en supporter les conséquences. Il a plus de travail qu’il n’en peut supporter.
2.  Être soumis, exposé à une chose pénible, douloureuse, physiquement ou moralement, sans s’en trouver trop diminué, trop affaibli ; endurer, souffrir. Il supporte bien le froid, la chaleur. Les conditions de vie dans ce pays sont difficiles à supporter. Depuis son accident, il ne peut supporter l’éclat de la lumière. Le patient ne pourra supporter une nouvelle intervention, il risque d’en mourir. Ne pas supporter l’alcool, ne pouvoir en boire sans être indisposé. Il ne supporte pas la vue du sang. Supporter les épreuves, les tourments, la maladie avec courage, sans se plaindre. Par analogie. Certaines races de vaches supportent l’humidité des zones marécageuses. Cette plante supporte le gel. Un matériau qui supporte des températures élevées.
3.  Par exagération. Accepter, admettre une chose malgré les désagréments, les déplaisirs qu’elle cause. Je ne saurais supporter une telle insolence. Il ne supporte pas qu’on le contredise ou, intransitivement, suivi d’un infinitif, d’être contredit. J’ai du mal à supporter ce genre d’émission. Elle supporte avec patience les fantaisies de son mari. Ne pas supporter une mode, un tic de langage.
▪ Par analogie. Ce projet peut supporter un léger retard, quelques modifications. Son ouvrage ne supporte pas l’examen, la critique, ses défauts se font jour dès qu’on l’examine sérieusement. Loc. Ne pas supporter la comparaison, se dit d’une chose et, par extension, d’une personne qu’on juge inférieure à une autre.
▪ Par euphémisme. Fam. Avec cette fraîcheur, on supporte une petite laine. Ce gigot aurait bien supporté quelques minutes de cuisson supplémentaires.
▪ Par extension. Tolérer la compagnie de quelqu’un malgré les défauts qu’on lui trouve. C’est un fat, j’ai du mal à le supporter. Pron. Elles ne se supportent plus.
4.  Marque de domaine : sports. Soutenir, encourager un concurrent, une équipe. ◉ Remarque : On évitera cet anglicisme.
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