supplice

SUPPLICE

nom masculin
Étymologie : xve siècle. Emprunté du latin supplicium, « action de ployer les genoux, prière ; peine, châtiment, punition », lui-même dérivé de supplicare, « prier, supplier » et, proprement, « plier sur ses genoux, se prosterner ».
■  Acte de violence par lequel on fait subir d’intenses souffrances physiques à un prisonnier, à un vaincu, etc. et, spécialement, peine corporelle ordonnée par la justice. Périr dans d’atroces supplices. Les supplices des martyrs. Les supplices de l’enfer. Infliger un supplice. Mener, livrer, envoyer quelqu’un au supplice. Marcher au supplice. Un instrument de supplice. Le supplice de la roue, du feu, de la croix. Le supplice de la flagellation, de la décollation, de l’énervation. Le supplice de la question. Dans la mythologie, Prométhée fut condamné au supplice d’avoir le foie éternellement dévoré par un vautour.
▪ Par extension. Souffrance physique ou morale vive et de quelque durée ; ce qui cause cette souffrance. Ce malade endure un supplice. Le supplice de la soif. C’est un supplice pour moi que d’évoquer ces souvenirs. Le supplice de l’absence, de la jalousie. Par exagération. Sa conversation est un supplice.
▪ Loc. et expr. Un supplice chinois, lent et raffiné. Les supplices éternels, les châtiments de l’enfer. Le dernier supplice ou, simplement, le supplice (vieilli), la peine de mort. Condamner quelqu’un au dernier supplice. Fig. Supplice de Tantale, tourment d’une personne obligée de se priver d’une chose qui est à sa portée, par allusion au châtiment que Zeus fit subir à Tantale. Être au supplice, souffrir violemment de quelque incommodité, se trouver dans un embarras très pénible. Il est au supplice quand il doit parler en public. Mettre quelqu’un au supplice, le mettre dans une situation particulièrement éprouvante ou délicate. Cette attente le met au supplice.
 Titre célèbre : Le Jardin des supplices, d’Octave Mirbeau (1899).
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