tiroir

TIROIR

nom masculin
Étymologie : xiiie siècle. Dérivé de tirer.
1.  Compartiment mobile emboîté dans un meuble, servant au rangement, et qui se tire au moyen d’un bouton, d’un anneau, d’une poignée. Ouvrir, fermer un tiroir. Ranger des documents dans un tiroir. Les tiroirs d’une armoire, d’une commode. Une table à tiroirs.
▪ Loc. et expr. fig. Faire le ménage dans ses tiroirs (fam.), voir Ménage. Fond de tiroir, ensemble de choses qu’on a laissées, oubliées dans un tiroir et, par extension, ce qui est inutile ou sans valeur. Racler (fam.), vider ses fonds de tiroir. Les fonds de tiroir d’un écrivain (péj.), ses textes mineurs, inachevés ou non publiés. Pop. Avoir un polichinelle dans le tiroir, être enceinte.
▪  À tiroirs, se dit de ce qui comporte plusieurs éléments, plusieurs niveaux. Nom à tiroirs (fam. et iron.), patronyme nobiliaire à particule, ou nom de famille composé, qui paraît singulièrement long (on dit aussi Nom à rallonge ou à rallonges). Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux est un nom à tiroirs. Charade à tiroirs, type de charade dans lequel chacune des syllabes du mot à deviner doit être la réponse à un calembour. Si on dit, dans une charade à tiroirs, « Mon premier est un employé des Postes », la syllabe à trouver est « Tor », car « Tor est facteur ». Marque de domaine : littérature. À tiroirs, se dit d’une pièce de théâtre et, par extension, d’une œuvre présentant des histoires secondaires autonomes, indépendantes de l’action principale et qui en retardent le dénouement. Le défilé de personnages des « Fâcheux », de Molière, en fait une comédie à tiroirs. « Les Mille et Une Nuits », avec ses contes enchâssés, est un récit à tiroirs.
2.  Par analogie. Marque de domaine : mécanique. Dans une machine à vapeur, pièce dont la translation dégage alternativement deux orifices laissant entrer la vapeur au-dessus ou au-dessous du piston.
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