truc

II. TRUC

nom masculin
Étymologie : xiiie siècle. Déverbal de l’ancien provençal trucar, « frapper, cogner », issu du latin tardif *trudicare, de même sens, lui-même réfection de trudere, « frapper », sans doute avec influence de l’ancien français trucher, « aller frapper à toutes les portes en mendiant ».
↪ voir aussi : I. Truc (n. m.)
1.  Moyen, procédé adroit ; ruse, stratagème (fam.). C’est un bon truc. Il connaît tous les trucs du métier. C’est encore un truc pour échapper à ses engagements.
▪ Spécialement. Marque de domaine : spectacles. Marque de domaine : cinéma. Procédé, technique servant à créer une illusion. Un truc de magicien. Au théâtre, on recourait à des trucs pour représenter des phénomènes surnaturels comme l’apparition de spectres. Loc. Film à trucs, nom donné à un type de film qui, des débuts du cinéma à la Première Guerre mondiale, enchaînait les truquages, créant des effets merveilleux ou burlesques, souvent sans souci de cohérence narrative. Georges Méliès est le représentant majeur des films à trucs.
2.  Par extension. Fam. Chose quelconque que l’on ne peut ou ne veut désigner de façon plus précise, ou que l’on se refuse à nommer par mépris, par dérision. Je dois m’en aller, j’ai un truc à faire. Il a attrapé un sale truc. Qu’est-ce que c’est que ce truc, encore ? Elle a un drôle de truc dans les cheveux.
▪ Expr. Ce n’est pas mon truc, c’est une activité, un domaine dans lequel je ne me sens pas à l’aise, ou que je n’aime pas. À chacun son truc, Chacun son truc, se dit pour souligner que chacun a son propre talent ou que chacun est libre de ses goûts. Pop. Repiquer au truc, recommencer à faire quelque chose, notamment reprendre une mauvaise habitude.
▪ Avec la majuscule, s’emploie pour désigner une personne dont on a oublié ou dont on préfère taire le nom. Je viens de rencontrer Truc.
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