vache

VACHE

nom féminin
Étymologie : xiie siècle. Issu du latin vacca, « vache ».
1.  Femelle adulte du taureau. Mener les vaches au pré. Les cornes, le pis de la vache. Une vache de race normande ou, elliptiquement, une vache normande ou, subst., une normande. Une vache landaise, limousine. Une vache pie rouge, voir Pie I. Vache laitière. Traire les vaches. Fromage au lait de vache ou, elliptiquement, fromage de vache. La viande de vache est vendue et consommée sous le nom de bœuf. La vache est vénérée dans plusieurs religions, notamment dans l’hindouisme.
▪ Par métonymie. La chair de cet animal, considérée comme de mauvaise qualité (vieilli). C’est de la vache qu’on nous a servi. Désigne aussi la peau de cet animal, traitée et utilisée en sellerie, en maroquinerie. Un cartable en vache. Par extension. Vache à eau, récipient souple de grande contenance, dont se servent les randonneurs, les campeurs pour transporter de l’eau.
▪ Loc. et expr. Couleur queue de vache ou, elliptiquement, queue de vache, d’un jaune ou d’un roux passé. Des cheveux queue de vache. Coup de pied en vache, coup de pied lancé de côté de façon imprévisible et, fig., action, manœuvre sournoise. Ruer en vache, voir Ruer. La maladie de la vache folle ou, elliptiquement et fam., la vache folle, nom usuel de l’encéphalopathie spongiforme bovine. Ranz des vaches, voir Ranz. Vache à lait, à laquelle on a enlevé son veau et dont le lait est employé pour les besoins de l’homme ; fig. et fam., personne que l’on exploite ou, plus rarement, entreprise, institution dont on tire un profit continuel. Une vache n’y retrouverait pas son veau, se dit en parlant d’un désordre extraordinaire. Fam. Montagne à vaches, désigne plaisamment une montagne au relief peu escarpé, facile à gravir. Nous n’avons pas gardé les vaches ensemble, se dit pour enjoindre à quelqu’un de cesser ses familiarités. Cela lui va comme un tablier à une vache, cela ne lui va pas du tout. Parler français comme une vache espagnole, mal maîtriser la langue française. Ressembler à une vache qui regarde passer un train, avoir le regard vide, l’air abruti. Une vache sacrée (fig.), une personne ou une chose qu’il est impossible de remettre en cause, de critiquer. Manger de la vache enragée (fig.), être dans la misère, endurer des privations. Année, période, temps de vaches maigres ou de vaches grasses (fig.), pendant lesquels on souffre de privations sévères ou pendant lesquels on est dans l’abondance et la prospérité, par allusion au songe de Pharaon dans la Genèse. La vache à Colas (fig., péj. et vieilli), désignait la religion réformée, par allusion à une histoire selon laquelle la vache d’un paysan, entrée dans un temple pendant le carême, aurait été dévorée par des protestants. Pop. Le plancher des vaches, voir Plancher I. Pleuvoir comme vache qui pisse, à verse.
▪ Expr. proverbiales. Adieu veau, vache, cochon, couvée, par référence à la fable de La Fontaine « La Laitière et le Pot au lait », formule de dépit utilisée lorsqu’un projet, un rêve est réduit à néant. Chacun son métier, les vaches seront bien gardées, par référence à la fable de Florian « Le Vacher et le Garde-chasse », pour signifier que toutes choses vont bien lorsque chacun se contente de remplir sa charge, son office.
▪ Par analogie. Vache marine, vache de mer, autres noms du dugon et du lamantin.
2.  Fig. et fam. Personne dure, sans indulgence. Cet adjudant est une vraie vache. On dit dans le même sens Peau de vache (pop.). Adjectivement. Il a été très vache avec elle. Par métonymie. Une critique assez vache. L’amour vache, s’emploie plaisamment pour parler d’une relation amoureuse où il entre de la brutalité.
▪ Par extension. Vieilli. Représentant des forces de l’ordre. Mort aux vaches ! slogan apparu avec les anarchistes à la fin du xixe siècle.
3.  Fam. Employé comme interjection, avec l’article défini, pour exprimer l’étonnement ou l’admiration. La vache, c’est drôlement beau !
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