vanité

VANITÉ

nom féminin
Étymologie : xiie siècle. Emprunté du latin vanitas, « état de vide », puis « mensonge, tromperie », lui-même dérivé de vanus, « vide, dégarni », puis « creux, mensonger ».
1.  Caractère de ce qui est vain, inutile ou sans consistance ni fondement solide. Le sentiment de la vanité des choses. Elle a dû admettre la vanité de ses efforts. La vanité d’une prétention. Une des sections des « Pensées » de Pascal est consacrée à la vanité des conduites humaines. La vanité d’une doctrine. Par métonymie. Mépriser les vanités du monde.
▪ Expr. Vanité des vanités, tout est vanité, se dit, par allusion aux paroles de l’Ecclésiaste, pour souligner le caractère dérisoire de l’existence. Litt. et péj. La foire aux vanités, voir Foire I.
▪ Par extension. Marque de domaine : beaux-arts. Œuvre picturale destinée à rappeler la nature éphémère et fragile de la vie humaine et à inspirer l’humilité, où figurent le plus souvent des symboles de la fuite du temps et du caractère périssable des plaisirs du monde. Les vanités furent notamment en vogue au xviie siècle. Un peintre de vanités. Une vanité de Philippe de Champaigne, de Juan de Valdés Leal. Le crâne, le sablier, le papillon, les bulles de savon, les fleurs sont des motifs récurrents dans les vanités.
 Titre célèbre : La Foire aux vanités, de Thackeray (1847-1848).
2.  Amour-propre immodéré, suffisance. Il a blessé la vanité de son ami. Il est d’une vanité insupportable. Par métonymie. La vanité de ses propos est risible.
▪ Loc. et expr. Sans vanité, s’emploie par précaution oratoire lorsqu’on s’apprête à dire de soi quelque chose d’avantageux. Sans vanité, j’en sais plus que lui sur le sujet. Faire vanité (vieilli), tirer vanité d’une chose, s’en glorifier. Il tire vanité de sa naissance, de sa réussite.
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