Courrier des internautes
Courrier des internautes
(12/2014)
Question :

Bonjour, et merci pour ce service.

Suite à une discussion avec quelques amis, nous avons eu un doute sur la prononciation du mot « dégingandé ». Compte tenu de l’écriture du mot et de l’écriture phonétique associée dans le Petit Robert, le « gin » semble se prononcer comme « jeun ». Or, il semble que dans le langage courant, la forme phonétique en « guin » soit davantage usitée. Est-ce un abus de langage généralisé ou une exception de la langue française non reflétée dans les dictionnaires ?

En vous remerciant par avance pour votre réponse,

Bien cordialement.

Matthieu M. (France, 3 mars)
L’Académie répond :

Monsieur,

Croyez bien que nous sommes ravis que ce service vous donne satisfaction et vous soit utile ; c’est sa raison d’être.

J’en arrive maintenant à votre question.

Dans dégingandé, gin se prononce comme j’in dans j’invite. Ce n’est pas exactement la même prononciation que jeun ; on a les mêmes différences qu’entre brun et brin.

Si l’on entend souvent, trop souvent, dé-gain-gandé, c’est à cause d’un phénomène phonétique appelé assimilation régressive. La prononciation gu- de gan influe sur la consonne g qui précède et, inconsciemment, la personne qui parle prononce parfois gain pour ne pas avoir à produire deux articulations différentes. Il s’agit d’un phénomène phonétique très fréquent.

Cordialement.

■ Voir dans le dictionnaire : Dégingandé
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.