(07/2017)
Bonjour,
Pourriez-vous m’éclairer sur un point précis ?
Doit-on dire « C’est la faute de.. » ou « C’est la faute à… » ?
Je vous remercie et vous souhaite une excellente journée.
Très cordialement.
Madame,
L’expression « C’est la faute à… » relève du parler populaire ou du langage enfantin. Elle doit son succès à la fameuse chanson que Gavroche chante dans Les Misérables (V, 1, XV) avant d’être abattu (« Je suis tombé par terre, / C’est la faute à Voltaire, / Le nez dans le ruisseau, / C’est la faute à… »).
Notez que Victor Hugo s’inspirait de chansons réelles, composées par le Genevois Jean-François Chaponnière (1769-1856) et le chansonnier François Béranger (1780-1857).
Depuis, l’expression a fait florès, dans la littérature — je recense, parmi les publications cataloguées par la Bibliothèque nationale ces deux dernières années, La Faute à pas de chance (Lee Child, 2010), La Faute à Napoléon (Val Beauchamp, 2010), La Faute à Mallarmé (Vincent Kaufmann, 2011) — comme au cinéma – de C’est la faute à Zidore (1909) et C’est la faute à Rosalie (Romeo Bosetti, 1912) à La Faute à Fidel (Julie Gavras, 2006), en passant par La Faute à Voltaire (Abdellatif Kechiche, qui cite fidèlement l’expression hugolienne, 2000).
Il n’en reste pas moins que l’Académie déconseille cette expression, en dehors des tournures où « à » renforce un possessif (« Ce n’est pas leur faute, à ces enfants ») et de l’expression interrogative « À qui la faute ? », où il y a ellipse du verbe « revenir » (« À qui revient la faute ? »).
Cordialement.
HISTORIQUE DE CONSULTATION
- rogaton, n. m. [7e édition]
- a b c, n. m. [3e édition]
- convenance, n. f. [8e édition]
- patte-pelu, n. m. [8e édition]
- exhumer, v. a. [3e édition]
- soussigné, ée, adj. [8e édition]
- marqueter, v. a. [2e édition]
- bâtisseur, -euse, n.
- consentir, v. intr. [8e édition]
- autodafé, n. m. [8e édition]
- désavantage, n. m. [8e édition]
- forjet, n. m. [8e édition]
- hectare, n. m. [7e édition]
- éteignoir, n. m. [6e édition]
- olivastre, adj. [1re édition]
- pinasse, n. f. [5e édition]
- liseron, n. m. [6e édition]
- insoucieux, euse, adj. [7e édition]
- nimbe, n. m. [7e édition]
- commander, v. a. [3e édition]
- sertissure, n. f. [7e édition]
- coalescent, -ente, adj.
- avenue, n. f. [7e édition]
- nihilisme, n. m. [7e édition]
- r, n. f. [1re édition]
- concept, n. m. [5e édition]
- puits, n. m. [7e édition]
- bâton, n. m. [4e édition]
- affairiste, n.
- souillure, n. f.
- squirreux, euse, adj. [4e édition]
- maroufler, v. tr.
- nulle, n. f. [3e édition]
- patrouiller [I], v. n. [5e édition]
- montagnard, -arde, adj.
- acolyte, n. m. [2e édition]
- javelle, n. f. [5e édition]
- reposer [II], v. n. [2e édition]
- saumoné, ée, adj. [5e édition]
- exiler, v. a. [1re édition]
- semblable, adj. et n.
- entr'accuser (s'), v. récipr. [6e édition]
- chicot, n. m. [7e édition]
- impresses, adj. [6e édition]
- nulle, n. f. [2e édition]
- aspre, n. m. [6e édition]
- écrasant, -ante, adj.
- commettre, v. tr. [8e édition]
- affaire, n. f. [6e édition]
- pourvoir, v. n. [5e édition]