(06/2022)
Je voudrais savoir pourquoi le mot aussi, employé avec le sens de « c’est pourquoi », entraîne l’inversion du sujet quand il est placé en début de proposition.
Cette construction est un héritage de la syntaxe de l’ancien français, qui voulait que toute proposition s’ouvre sur un élément tonique autre que le verbe, qui, lui, occupait la deuxième place. Si cet élément était un complément direct ou indirect, un complément prépositionnel, un attribut du sujet, un adverbe, le sujet se trouvait rejeté derrière le verbe.
Cet usage s’est en partie maintenu en français contemporain, dans la langue soutenue, en particulier avec certains adverbes (ainsi va la vie, ainsi finit l’histoire ; aussi aimerait-il que… ; soudain arrivent deux cavaliers ; peut-être désirez-vous que…) et avec certains compléments circonstanciels (et au milieu coule une rivière ; le lendemain arrivèrent les secours).