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Quand cette lettre termine les mots, on lui donne une prononciation moins forte & moins marquée. Il faut excepter de cette regle les monosyllabes en & on dans lesquels on fait sentir toute la prononciation de l’n, quand ils sont suivis d’une voyelle ; avec cette difference pourtant, que quand la particule on sert à interroger, alors la prononciation de l’n ne se marque pas davantage que dans tous les autres mots.

Il en faut aussi excepter les pronoms personnels Mon, ton, son, & les mots un & aucun, ou l’n se prononce dans toute sa force, lors que le substantif ou l’adjectif qui suit commence par une voyelle ; comme dans ces exemples. Mon ouvrage. ton espée. ton habit. son esprit. mon unique espoir. un ami solide. un insigne affront. il n’y a aucun homme.

Il en faut encore excepter l’adj. Bon, lors qu’il est immediatement suivi d’un subst. commençant par une voyelle. C’est un bon esprit. c’est un fort bon homme. Quant à l’adverbe bien, l’n s’y prononce fortement devant certains mots adjectifs dont il fait ou semble faire partie, comme, Bienheureux, bien aise, bien aimé, bien appris &c. devant la pluspart des autres, la prononciation n’en est pas tellement determinée par l’usage, qu’on ne la varie tres-souvent.