col

Dans la Poësie pour éviter la rencontre des voyelles, on dit, Col au lieu de Cou.

On dit d’Une personne qui a le Cou long & gresle, qu’Elle a le cou de gruë.

On dit prov. d’Une personne qui porte un grand fardeau & d’autres choses, qu’Il en a chargé son cou.

On dit, Sauter au cou. se jetter au cou, au cou de quelqu’un, pour dire, L’embrasser avec beaucoup de tendresse, beaucoup d’affection.

On dit prov. & dans le discours familier & bas, qu’Un homme sera pendu par son cou, pour dire simplement qu’Il sera pendu.

On dit parmi le peuple, Prendre ses jambes à son cou, pour dire, Partir sur l’heure on s’enfüir. Il prit ses jambes à son cou, & s’en alla.

On dit, Couper le cou à quelqu’un, pour dire, Separer sa teste de son corps, luy trancher la teste. Il fut condamné à avoir le cou coupé.

On dit fig. Rompre ou casser le cou à un homme, pour dire, Luy rendre de mauvais offices qui ruinent sa fortune.

Et Rompre le cou à une affaire, pour dire, Empescher qu’elle ne se fasse, la faire eschoüer.

On dit, qu’Un homme s’est cassé le cou, pour dire, qu’Il a gasté ses affaires, qu’il a ruiné sa fortune.

On appelle, Le col de la vessie. le col de la matrice, Ce qui est comme l’emboucheure de ces parties. En ces exemples on prononce tousjours Col.

On dit aussi, Le cou d’une bouteille. le col ou le cou d’un matras, pour designer Cette partie longue & estroite par où on emplit, & on vuide ces vases.

En parlant d’Un passage estroit entre deux montagnes, on dit tousjours Col. Le col de Pertuis. le col de .... Nous nous saisismes des cols des montagnes.