obéïr

2e édition

OBEIR.

v. n.
■  Se sousmettre à la volonté, aux ordres de quelqu’un, & les executer. Obéïr à Dieu. obéïr aux Loix. obéïr à un Prince. obéïr au Magistrat. il n’obéït pas aux Arrests. obéïr à Justice. commandez & j’obéïs. vous serez obéï. il sçait bien se faire obéir. il s’est fait obéïr par force. il obéït aveuglément. pour bien commander il faut avoir obéï.
On dit, Obéïr à la force, obéïr à la necessité, pour dire, Faire ce que la force, ce que la necessité contraint de faire.
On dit fig. qu’Il faut que les passions obéïssent à la raison, pour dire, qu’Il faut que les passions soient sousmises, soient assujetties à la raison,
Obeir, signifie aussi, Estre sujet d’un Prince, d’un Estat. Les Provinces qui obéïssent au Roy. les Peuples qui obéïssent à l’Empire Romain. En ce sens il ne se dit point des personnes particulieres ; mais seulement des Peuples, des Provinces, des Villes
En parlant d’un cheval qui se laisse manier aisément, on dit, Qu’il obéït bien au mord, qu’il obéït bien à l’esperon, à la main.
Il signifie fig. Ceder, plier ; & il se dit des choses inanimées. L’acier obéït plus que le fer, p. 149du fer qui obéït sous le marteau. une lame d’espée qui obéït. l’osier obéït. il obéït sans se rompre, sans se casser.
Obeï, obeïe. part.
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