renard

Il se prend fig. pour Cauteleux, fin, rusé. Cet homme-là est un renard, un fin renard, un faux renard, un vray renard, un vieux renard.

On dit, Faire la guerre en renard, agir en renard, pour dire, Faire la guerre avec ruse, agir finement.

On dit prov. & figurément, qu’Un bon renard ne mange point les poules de son voisin, pour dire, que Tout homme rusé & habile, qui fait une action blasmable, la fait plus-tost dans un quartier eloigné, que dans les lieux de son voisinage.

On crie, Au renard, Aprés ceux à qui on donne quelque baye, & à qui on fait quelque tromperie.

On dit proverbialement d’Un homme qui fait semblant de mespriser quelque chose, parce qu’il ne la peut avoir, Il fait comme le renard des meures.

On dit prov. & fig. Coudre la peau du renard à celle du lyon, pour dire, Adjouster la ruse, la finesse à la force.

On dit prov. Prendre martre pour renard, pour dire, Prendre une chose pour l’autre, estant trompé par la ressemblance.

On dit aussi prov. Se confesser au renard, pour dire, Descouvrir son secret à un homme qui en tirera avantage, & qui est interessé dans la chose dont il s’agit.

On dit prov. & bass. d’Un homme qui a une toux seche & dangereuse, que C’est une toux de renard qui le menera au terrier.

On appelle, Queuë de renard, Certaine plante qui vient dans des lieux humides, & qui ressemble à une queuë de renard. Ce pré est plein de queuës de renard.

On appelle aussi, Queuës de renard, Certains amas de racines en forme de queuës de renard, qui se forment dans les tuyaux de fontaine, & qui les bouchent. Vostre fontaine ne va pas, il faut qu’il y ait quelques queuës de renard qui l’en empeschent.