suspendre

2e édition

SUSPENDRE.

verbe actif (l’S se prononce.)
■  Elever quelque corps en l’air, l’attacher, le soustenir en l’air avec un lien, en telle sorte qu’il pende & qu’il ne porte sur rien. Suspendre en l’air. suspendre des lustres, des chandeliers à branche. suspendre une lampe. suspendre des chevaux pour les embarquer. suspendre des chevaux de chasse-marée pour empescher qu’ils ne se couchent. suspendre un corps de carrosse. un carrosse qui est mal suspendu.
On dit figurément, que Les nuées sont suspenduës en l’air, que les corps celestes sont suspendus sur nos testes, qu’une clef demeure suspenduë à une pierre d’ayman.
■ Suspendre, Signifie figurément Surseoir, differer pour quelque temps, cesser, discontinuer. Suspendre l’execution d’un Arrest. suspendre son ressentiment, les effets de son ressentiment. Dieu suspend pour quelque temps les effets de sa colere.
On dit, que Des troupes ont suspendu leur marche, ont eu ordre de suspendre leur marche, pour dire, qu’Elles ont discontinué leur marche, qu’elles ont eu ordre de differer leur marche pour quelque temps.
On dit aussi, Suspendre son jugement sur quelque chose, pour dire, Ne porter son Jugement de part ni d’autre, ne rien decider.
Et on dit, Suspendre son travail, pour dire, Interrompre son travail.
■ Suspendre, Se dit aussi figurément, en parlant d’un Ecclesiastique, d’un Juge ou d’un autre Officier que l’on interdit de sa fonction pour un temps. Suspendre un Prestre de ses fonctions. suspendre un Officier de l’exercice de sa Charge. un Prestre suspendu ne peut pas dire la Messe.
■ Suspendu, ue. part. Il a les significations de son verbe.
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