abyme

3e édition

ABYME.

s. m.
■  Gouffre très-profond. Horrible abyme, effroyable abyme. Par un tremblement de terre, il s’est fait là un abyme. Ne vous baignez pas en tel endroit de la riviére, il y a un abyme. Il est tombé dans un abyme.
■ Abyme, Dans le langage de l’Ecriture, sign. quelquefois l’Enfer. Les Anges rebelles ont été précipitez dans l’abyme. Le puits de l’abyme.
On dit fig. Un abyme de malheur, un abyme de misére, pour dire, Un extrême malheur, une extrême misére. Il est tombé dans un abyme de malheurs, dans un abyme de misére.
■ Abyme, Se dit aussi fig. Des choses qui engagent à une excessive dépense, & qui sont capables de ruiner. Le jeu, les procès, les bâtimens sont des abymes.
Il se dit aussi fig. Des choses qui sont impénétrables à la raison. Le flux & le reflux de la mer est un abyme pour l’esprit humain.
Il se dit aussi fig. Des sciences difficiles, & qui demandent une très-grande étude. C’est un abyme que les Mathématiques.
Il se dit encore particulierement Des secrets & des jugemens de Dieu. Les abymes de la sagesse, de la miséricorde de Dieu.
On dit d’un homme très-savant, que C’est un abyme de science.
■ Abyme, Se dit, En terme de Blason, du milieu de l’écu : & il n’a d’usage qu’en cette phrase, En abyme. Ainsi on dit d’une piéce qui est posée au milieu de l’écu sans être chargée d’aucune autre piéce, & sans toucher à aucune autre piéce de l’écu, qu’Elle est en abyme. Il porte d’azur à une fleur-de-lis d’or en abyme.
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