dé

3e édition

[I.] DÉ.

s. m.
↪ voir aussi : [II.] Dé (n. m.)
■  Petit morceau d’os ou d’ivoire, de figure cubique, ou à six faces, dont chacune est marquée d’un différent nombre de points, depuis un jusqu’à six, & qui sert à jouer. Dez bien marquez. Des dez écornez. Une balle de dez. Jouer aux dez, à trois dez. Perdre son argent à trois dez. Pousser les dez. Piper les dez. Dez chargez.
On dit, Avoir le dé, pour dire, Jouer le premier. Flatter le dé, pour dire, Pousser le dé doucement, dans l’espérance d’amener moins de points. Rompre le dé, pour dire, Arrêter les dez quand ils sortent du cornet, afin d’en rendre le coup nul. Faire quitter le dé, pour dire, Faire abandonner le dé.
On dit fig. Flatter le dé. Pour dire, Déguiser, adoucir quelque chose de fâcheux par des termes qui en cachent une partie, ou qui font le mal moins grand. En lui annonçant cette nouvelle, il a flatté le dé. Ne flattez point le dé.
On dit fig. Tenir le dé dans une Compagnie, pour dire, Vouloir se rendre maître de la conversation. Il veut toujours tenir le dé.
On dit aussi fig. Faire quitter le dé à quelqu’un, pour dire, L’obliger à céder, l’obliger à renoncer à quelque entreprise,
On dit, Je jetterois cela à trois dez. Je jouerois cela à trois dez, pour marquer l’indifférence où l’on est du choix qu’on peut faire entre deux ou plusieurs choses.
p. 432On dit prov. & fig. Le dé en est jeté, pour dire, Qu’on a pris son parti, qu’on est résolu à faire telle chose. On dit aujourd’hui plus communément, Le sort en est jeté.
On dit, A vous le dé, pour dire, C’est à vous à parler, à répondre.
■ Dé, En parlant d’Architecture, se dit d’un cube de pierre, de bois ou de marbre qui fait la partie du milieu d’un pié-d’estal. Le pié-d’estal est composé d’une base, d’un dé, & d’une corniche.
■ Dé, Se dit aussi d’un petit cube de pierre sur lequel on met des vases de fleurs. Mettre des dez de pierre autour d’un parterre.
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