éveiller

3e édition

EVEILLER.

v. a.
■  Faire cesser le sommeil, rompre le sommeil. Quand il est une fois bien endormi, on ne sauroit l’éveiller. Le moindre bruit l’éveille. On m’est venu éveiller ce matin pour me dire, &c..
On dit figur. Eveiller, pour dire, Donner de la gaieté, rendre plus agissant & plus vif. Il est mélancolique, il lui faudroit quelque chose qui l’éveillât un peu. Il étoit naturellement pesant, mais les affaires lui ont éveillé l’esprit. Vous paroissez tout pesant, tout endormi, éveillez-vous, faites quelque chose.
■ s’Eveiller. v. n. p. Cesser de dormir. Il s’éveille tous les jours à une certaine heure. Il s’éveilla en sursaut. On emporteroit la maison qu’il ne s’éveilleroit pas.
■ Eveillé, ée. part. Il a les signif. de son verbe. On s’en sert dans le figuré, pour dire, Gai, vif. Vous étes bien éveillé aujourd’hui. Il a l’esprit éveillé. Les yeux bien éveillez.
On dit prov. d’Un jeune enfant gai & vif, qu’Il est éveillé comme une potée de souris.
■ Eveillé, signifie aussi, Ardent, soigneux. C’est un homme fort éveillé sur ses intérêts.
On dit, qu’Une femme est fort éveillée, pour dire, qu’Elle est un peu coquette.
Il se prend aussi quelquefois substantivement. C’est un éveillé. C’est une éveillée, une petite éveillée.
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