fuir

3e édition

FUIR.

v. n. (Il n’est que d’une syllabe.) Conjugaison : Je fuis, tu fuis, il fuit. Nous fuyons, vous fuyez, ils fuient. Je fuyois. Je fuis. Je fuirai. Fui. Qu’il fuie. Je fuirois.
■  Courir pour se sauver d’un péril. Quand il vit que les ennemis fuyoient. On ne lui reprochera jamais d’avoir fui. Il s’en est fui. Fui, sors d’ici.
Il signifie aussi, Différer, empêcher qu’une chose ne se termine : & il se dit principalement en matiére de procès. C’est un chicaneur, il fuit toujours. Il ne fait que fuir. Il a beau fuir, je l’attraperai bien sans courir.
On dit, qu’Une chose ne sauroit fuir à une personne, pour dire qu’Elle lui arrivera infailliblement. Cette succession ne lui peut fuir, ne lui sauroit fuir. Il est du style familier.
On dit, que Le temps fuit, pour dire, qu’Il passe vîte.
■ Fuir. v. a. Eviter. Fuir le danger. Fuir le péril. Fuir le vice. Fuir les mauvaises compagnies. p. 734Fuir le mal. Fuir l’occasion du péché. Fuir le combat. Fuir le travail. Fuir le jeu. Je ne le saurois rencontrer, il me fuit.
En termes de Peinture, en parlant des lointains, on dit, qu’Une telle chose ne fuit pas assez, qu’elle fuit bien, pour dire, que L’éloignement est bien ou mal ménagé.
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