s

Il faut remarquer que pour l’ordinaire on ne fait guère sonner l’S finale, si ce n’est lorsque le mot qui suit commence par une voyelle : Ainsi dans ces mots, Mes propres intérêts, On fait sonner l’S de la dernière syllabe de propres, comme si le mot propres finissoit par un E muet, & que le suivant commençât par un Z.

Il faut remarquer encore, que l’S, qui dans un mot se trouve seule entre deux voyelles, a la prononciation d’un Z : par éxemple, dans Quasi, phrase, fraise, braise, amuser, raser, rose, ruse, &c. C’est pour cela que certains mots composez, dont le simple commence par une S suivie d’une voyelle, s’écrivent ordinairement avec deux SS, lors même que l’on n’en doit prononcer qu’une ; dans la crainte que si on les écrivoit avec une seule S, comme alors elle se trouveroit entre deux voyelles, on ne crût devoir la prononcer comme un Z. Tels sont les mots, Dessaisonner, dessaisir, desservir, dessiller, resserrer, ressortir, ressemeler, &c.

On dit prov. d’Un homme qui va chancelant de côté & d’autre, parce qu’il est ivre, qu’Il fait des s.