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Dans tous les cas obliques où l’on peut se servir de ce pronom, on dit, Toi & Te avec les différences suivantes. Toi, sans préposition qui le régisse, ne se dit jamais que Quand on parle à la personne même à l’impératif ; & alors il se met toûjours après le verbe qui le régit : Donne-toi le loisir. Rends-toi capable. Instruis-toi. Retire-toi, &c. si ce n’est Lorsque le verbe qui le régit est précédé & gouverné par le verbe Faire. Fais-toi instruire. Fais-toi rendre ton argent. Fais-toi saigner, &c. Te se joint au contraire avec tous les temps des verbes, & généralement parlant, il se met toûjours devant le verbe qui le régit. Je te donne cela. Je te le permets. Je t’en remercie. Je t’en remercierai. Je te l’avois bien dit. Sors & te retire. Va vîte & ne t’amuse point. Quelquefois pourtant quand on parle à l’impératif avec la particule En, on le met après le verbe, comme dans ces éxemples. Va-t’en. Prends-t’en à lui. Plains-t’en à son maître, & autres semblables. Il faut encore remarquer que Toi se joint avec toutes sortes de prépositions, comme dans ces éxemples. A toi. De toi. Avec toi. Pour toi. Contre toi. Sans toi. Sur toi, &c. & que Te ne s’y joint jamais.

On ne se sert d’ordinaire de ce pronom personnel, ni du pronom possessif Ton, & du relatif Tien, que Quand on parle à des personnes ou fort inférieures, ou avec qui on est en très-grande familiarité. On s’en sert cependant en faisant parler certaines Nations, & principalement les Orientaux, lorsqu’on veut leur conserver un caractère étranger, & quelquefois aussi dans la Poësie. Hors de-là on se sert du pronom pluriel Vous.