dorer

4e édition

DORER.

v. a.
■  Enduire d’or moulu, ou couvrir de feuilles d’or. Dorer un calice, de la vaisselle, un plafond, des bois de chaises, &c. Dorer un livre sur tranche. Dorer à petits fers, à petits filets. Dorer à plein or. Dorer une pilule. Dorer au feu.
On dit proverbialement & figurément, Dorer la pilule ; & cela se dit ordinairement, lorsque par des apparences spécieuses de faire honneur à un homme, on tâche de lui adoucir l’amertume de quelque disgrâce ; ou que par de belles paroles ou de belles espérances on essaie de lui rendre un refus moins désagréable.
On dit poëtiquement, que Le soleil dore la cime des montagnes, pour dire, qu’Il les éclaire de ses rayons.
On dit aussi, que Les moissons commencent à se dorer, pour dire, qu’Elles commencent à jaunir.
■ Doré, ée. participe. Ceinture dorée. Tapisserie de cuir doré.
On dit proverbialement, Bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée, pour dire, que La bonne réputation vaut mieux que les honneurs, les richesses.
On appelle Vermeil doré, De la vaisselle d’argent doré. Un service de vermeil doré.
On dit proverbialement & dans le style familier, d’Un homme qui a des habits tout couverts d’or, tout chargés d’or, qu’Il est doré comme un calice.
Doré, se dit aussi Des choses qui sont d’un jaune brillant. Jaune doré. Les cheveux d’un blond doré. Du pourpier doré. Des carpes dorées.
On appelle en termes de Vénerie, Des fumées dorées, Des fumées de cerf qui sont jaunes.
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