fouler

4e édition

FOULER.

v. a.
■  Presser quelque chose qui cède, qui ne résiste pas beaucoup. Fouler l’herbe. Fouler un lit. Fouler la vendange. Il est tombé dans le combat, & les chevaux l’ont foulé aux pieds.
On dit, Fouler des draps, fouler des chapeaux, pour dire, Les préparer, les façonner. Ce drap n’est pas assez foulé.
On dit figurément, Fouler aux pieds, pour dire, Traiter avec mépris. Un vrai Chrétien foule aux pieds les vanités du monde. Il foule aux pieds toutes les Loix, toutes les Ordonnances.
■ Fouler, signifie figurément, Opprimer par des exactions, surcharger. Les passages des gens de guerre foulent plus le peuple que les tailles. Cette Province a été extrêmement foulée.
■ Fouler, signifie aussi Blesser ; & il se dit Des chevaux & des bêtes de voiture ou de somme, quand la selle ou le bât les blesse. Les selles neuves foulent d’ordinaire les chevaux. Il ne faut rien pour fouler le pied à un cheval.
■ Fouler, dans le sens de blesser & offenser, se dit aussi Des hommes, lorsque le nerf a été offensé par quelque accident. Cette chute lui a foulé le nerf.
■ Fouler, en termes de Vénerie, C’est faire battre ou parcourir un terrain par le limier, ou par la meute.
■ Foulé, ée. participe.
On dit d’Une bête qui a les jambes usées par un long & violent travail, qu’Elle a les jambes foulées.
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