haine

4e édition

HAINE.

s. f. (H s’aspire.)
■  Passion qui fait haïr, inimitié. Haine invétérée. Haine mortelle. Haine implacable. Haine enracinée. Vieille haine. Haine couverte. Haine déclarée. Avoir de la haine pour quelqu’un. Porter de la haine à quelqu’un. Nourrir de la haine contre quelqu’un. Il a dissimulé sa haine. Couvrir, cacher sa haine. Entretenir une haine secrette. Concevoir de la haine. Encourir la haine de quelqu’un. Prendre quelqu’un en haine. Avoir quelqu’un en haine. Cela engendre la haine dans les familles. L’Évangile nous défend d’avoir de la haine pour notre prochain, même pour nos ennemis.
On appelle La haine du prochain, La haine qu’on a pour son prochain.
On dit, qu’Un homme a la haine du public, de tout le monde, pour dire, qu’Il est l’objet de la haine publique.
On dit aussi, Avoir de la haine pour le vice, pour le péché, pour le mensonge, pour la flatterie.
■ En haine. Façon de parler adverbiale. Par ressentiment, par animosité, par vengeance. Il fait telle chose en haine d’un tel, en haine de ce qu’on lui a refusé telle chose.
■ Haine, signifie aussi quelquefois simplement, Aversion, répugnance. La haine des procès ; mais en ce sens il n’a pas un usage si étendu que le verbe Haïr.
On dit, Haïr le froid ; mais on ne dit pas, La haine du froid, &c.
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