mère
4e édition
MÈRE.
s. f.■
Femme qui a mis un enfant au monde. Bonne mère. Mauvaise mère. Elle est mère de tant d’enfans. Voilà votre mère. La mère d’un tel. C’est une mère dénaturée. Il est parent du côté de la mère. Ils sont frères de père & de mère.
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Mère, se dit aussi Des femelles des animaux, lorsqu’elles ont des petits. La mère qui nourrit ses petits. La mère de ce poulain. La mère de ces chiens. La mère & les poussins.
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Mère, signifie aussi Matrice ; mais en ce sens il n’a guère d’usage que dans ces phrases. Mal de mère. Vapeur de mère.
On dit figurément en matière de Bénéfice, qu’Un homme ne peut posséder en même temps la mère & la fille, pour dire, qu’Il n’est pas permis par le Droit Canon de posséder un bénéfice, & quelqu’un des bénéfices qui en dépendent.
On dit figurément, Notre mère Sainte Église est la mère des Fidelles. L’Église est une bonne mère.
On dit d’Une femme, qu’Elle est la mère des pauvres, pour dire, qu’Elle fait de grandes charités, de grandes aumônes.
On appelle figurément Mère, Une Religieuse professe. La Mère telle. La Mère Prieure. La Mère Abbesse.
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Mère, se prend quelquefois figurément pour cause. L’ambition est la mère de tous les désordres. L’oisiveté est mère de tous vices. La défiance est la mère de sureté.
On dit aussi figurément, La Grèce a été la mère des beaux Arts, pour dire, que Les beaux Arts ont pris naissance dans la Grèce, & qu’ils y ont été perfectionnés.
On dit proverbialement, quand on a résolu de ne plus aller dans un lieu dont on a été mal satisfait, ou de ne plus se mêler de quelque affaire, de ne plus être de quelque partie, C’est le ventre de ma mère, je n’y retourne plus.
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Belle-mère. Terme relatif. C’est à l’égard des enfans, la femme que leur père a épousée après la mort de leur mère ; à l’égard d’un gendre, c’est la mère de sa femme ; & à l’égard d’une bru, c’est la mère de son mari.
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Grand’mère. s. f. Aïeule. Grand’mère du côté paternel. Grand’mère du côté maternel.
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Mère nourrice, Celle qui donne à teter à un enfant, & qui le nourrit dans le premier temps de son enfance, au lieu de la véritable mère.
En Chimie, on appelle Eau mère, L’eau saline & épaisse qui ne fournit plus de crystaux. On dit, L’eau mère du nitre, &c.
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Mère. adj. Il n’a guère d’usage que joint avec quelques substantifs. On appelle Mère goutte, Le plus pur vin qui coule par lui-même de la cuve, sans que l’on ait foulé le raisin. On appelle Mère laine, La laine la plus fine qui se tond sur une brebis. On appelle Mère perle, Une grosse coquille de perles, qui en renferme quelquefois un grand nombre.
On appelle Langue mère, Une Langue qui n’est dérivée d’aucune autre, & dont quelques-unes sont dérivées. L’Hébreu est une Langue mère.
On appelle Dure-mère, & Pie-mère, Les deux membranes qui enveloppent le cerveau.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- mercurification, n. f. [5e édition]
- mercurique, adj.
- mercurochrome, n. m.
- merdaille, n. f. [5e édition]
- merde, n. f. et interj.
- merde-d'oye, n. m. [3e édition]
- merdeux, -euse, adj.
- merdier, n. m.
- merdoie, adj. inv.
- merdoyer, v. intr.
- mère [I], n. f.
- mère [II], adj. f.
- méreau, n. m. [5e édition]
- mère-grand, n. f.
- mérelle, n. f. [7e édition]
- mère-nourrice [1re édition]
- merguez, n. f.
- mergule, n. m.
- méridien, -enne [I], adj.
- méridien [II], n. m.