peste

4e édition

PESTE.

s. f.
■  Sorte de maladie épidémique & contagieuse, qui provient ordinairement d’une corruption générale de l’air, & qui cause une grande mortalité. La peste est un des fléaux de Dieu. Être frappé de peste. Être frappé de la peste. Mourir de la peste. Avoir la peste. En temps de peste. Remède contre la peste, pour la peste. Préservatif contre la peste. On fait faire quarantaine à ceux qui viennent d’un lieu soupçonné de peste. La peste se mit dans l’armée.
On dit figurément d’Une personne dont la fréquentation est pernicieuse, Ne souffrez pas que votre fils hante ce jeune homme-là, il le corrompra, c’est une peste. C’est une peste dans une famille, dans une maison, qu’une personne de mauvais exemple.
On dit d’Un méchant citoyen qui a du pouvoir, & d’un méchant homme, que C’est une peste publique. Et dans le style familier, en parlant d’Un méchant petit garçon, on dit, que C’est une méchante peste, une méchante petite peste. Cela se dit aussi d’une jeune fille vive & malicieuse.
On dit fam. d’Une personne, qu’Elle est un peu peste, pour dire, qu’Elle est maligne. Il est du style familier. Et on dit de même d’Un petit garçon, Que c’est un petit peste.
Proverbialement, Dire la rage & la peste de quelqu’un, C’est en dire tous les maux du monde.
■ Peste, se dit quelquefois par une espèce d’imprécation. Peste de l’ignorant. La peste de l’ignorant. La peste soit de l’ignorant. La peste soit du fou. Il est du style familier.
On s’en sert encore par exclamation & par admiration ; & alors c’est une espèce d’interjection du style familier & bas. Peste, que cela est beau ! Peste, qu’il fait froid ! La peste, vous ne m’y tenez pas !
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