poinçon

4e édition

[I.] POINÇON.

s. m.
↪ voir aussi : [II.] Poinçon (n. m.)
■  Instrument de fer ou d’autre métal, qui a une pointe pour percer. Un étui garni de ciseaux & d’un poinçon. Il faut percer cela avec un poinçon.
On appelle aussi Poinçon, Une espèce d’aiguille de tête, au haut de laquelle il y a quelque pierrerie enchâssée, & que les femmes mettent pour l’ornement de leur coiffure. Elle avoit un poinçon avec un beau rubis. Elle avoit plusieurs beaux poinçons à la tête. Un poinçon de diamant.
On appelle encore Poinçon, L’instrument dont on se sert pour marquer de la vaisselle d’argent. Chaque pièce d’argenterie est marquée de trois poinçons ; de celui du maître qui l’a façonnée, du poinçon de Ville, qui en assure le titre, & de celui de la ferme, qui est la quittance des droits de contrôle.
On appelle encore Poinçon, dans la fabrique des monnoies & des médailles, Un morceau d’acier gravé en bosse, avec lequel on frappe les carrés dont on se sert pour l’empreinte des monnoies & des médailles. On a fait un nouveau poinçon pour les monnoies du Roi, pour les médailles. C’est un tel Graveur qui a fait le poinçon de cette médaille.
On appelle aussi Poinçon, dans l’Imprimerie, Un morceau d’acier où les lettres sont gravées en relief, avec lequel on frappe les matrices qui servent à fondre les caractères d’Imprimerie. On a perdu les matrices de tels caractères, mais on en a les poinçons.
■ Poinçon, est aussi un morceau de bois, représentant une sorte de manche, lequel est taillé en pointe, ou armé d’une pointe de fer, dont les Académistes se servent pour piquer la croupe des sauteurs qu’ils montent, & pour exciter ces chevaux à détacher la ruade. Les habiles Écuyers blâment l’usage du poinçon.
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